La mission du Fonds monétaire international(FMI), qui a séjourné dernièrement en Algérie dans le cadre de la revue périodique d’évaluation de la situation économique et financière de notre pays, a salué les performances macroéconomiques de l’Algérie durant l’année 2011. Les experts du Fonds, à la lumière des données recueillies auprès de différents acteurs et institutions, ont mis en évidence dans leurs conclusions la solidité de la position financière de l’Algérie avec des réserves de change confortables, un très faible niveau d’endettement suite au remboursement anticipé de la dette, la poursuite d’une croissance positive à la faveur de l’ambitieux programme d’investissements publics, une inflation tenue sous contrôle. Avec l’ensemble des clignotants au vert et au vu du programme économique mis en œuvre par le gouvernement, les experts du Fonds estiment que les perspectives à moyen terme pour l’Algérie restent favorables. Pour rassurante qu’elle soit cette situation enviable en ces durs moments de crise économique internationale n’autorise aucunement un quelconque relâchement dans la rigueur et la qualité des choix et décisions, estiment les experts de l’institution de Bretton Woods.
La recommandation de prudence se justifie aux yeux des analystes du Fonds par le risque de retournement du marché pétrolier qui entraînerait une dégringolade des prix du baril dans le sillage d’une baisse de la demande de la part des grands pays consommateurs incapables de sortir de la récession.
D’où la nécessité d’améliorer le ciblage et la maîtrise des dépenses, y compris les salaires et les transferts sociaux, est-il préconisé. En insistant sur la nécessaire poursuite de l’effort de diversification de l’économie nationale, la mise en oeuvre des réformes, notamment s’agissant de l’amélioration du climat des affaires, la mission du FMI ne fait que rappeler les défis que les pouvoirs publics s’attellent à relever, des aspects sur lesquels les deux partenaires(FMI et Algérie) sont sur la même longueur d’onde sauf sur un point, à savoir la préférence du FMI pour le secteur privé alors que l’approche des pouvoirs publics n’entend marginaliser aucun secteur, les entreprises publiques comme les entreprises privées bénéficiant du soutien de l’Etat. La mission du FMI s’est félicitée des décisions prises en faveur des entreprises lors de la dernière Tripartite.
L’Etat a décidé aussi d’octroyer d’importantes ressources financières au profit des entreprises publiques pour les besoins de leur assainissement, la modernisation de leur outil de production et le renforcement de leurs effectifs en compétences. En soulageant les entreprises de la contrainte de la dette par l’assai- nissement ou le rééchelonnement, facilitant du coup l’accès au crédit, les entreprises tant publiques que privées sont en bonne position pour reconquérir leurs parts de marché dans un environnement caractérisé par une rude concurrence. Nanties de capacités renforcées, les entreprises nationales ont des chances sérieuses de réussir dans leur quête de partenaires étrangers intéressants pouvant apporter la technologie et le savoir-faire. Le rapport que publiera le FMI sur la situation économique et financière de l’Algérie en tant que référence importante pour les investisseurs en quête de marchés porteurs constituera sans doute un argument non négligeable dans l’appréciation juste des potentialités du marché algérien.
M. Brahim