Des membres du comité central, opposés à Belkhadem, ont salué l’initiative des huit ministres qui ont demandé son départ de la tête du FLN.
Le communiqué, signé par le coordinateur des membres du CC qui se sont démarqués du secrétaire général, Ahmed Boumehdi, ne cite pas les ministres mais les membres du bureau politique qui ont dénoncé le comportement du SG actuel et appelé à “ouvrir la voie pour un nouveau secrétaire général”.
Ces membres du CC réitèrent leur position et soulignent qu’ils continueront leur travail pour “sauver le parti et corriger sa ligne”. Tout comme ils font porter à Belkhadem “la responsabilité de la division et de l’émiettement des structures du parti à tous les niveaux”.
Satisfaits de l’adhésion des membres du CC et du BP à leur démarche d’opposition et de rejet de la politique de Belkhadem et qui a pour objectif “le changement à la tête du secrétariat général”, position qu’ils considèrent responsable et qu’ils saluent. Ils appellent, enfin, les membres du CC et les cadres du parti à unir leurs efforts contre “ses (Belkhadem) déviations dangereuses”.
Malgré toutes ces pressions, Belkhadem résiste et refuse de céder et continue de se réunir avec des membres du BP et “de manœuvrer pour garder son poste”, selon ses opposants. Mais le front contre lui grandit et grossit même si les acteurs restent divisés.
En effet, il y a les redresseurs, premier groupe à s’être élevé contre le secrétaire général, des membres du comité central qui ont signé une pétition contre lui et réclamé l’urne pour trancher la question de sa destitution et le groupe drivé par Ahmed Boumehdi. Ils activent tous pour le même objectif, ont des positions qui se rejoignent mais demeurent partagés dans leurs actions.
Ce qui a pour effet de donner une rallonge, un sursis pour Belkhadem qui table sur l’usure de son opposition. Avec la sortie des huit ministes membres du BP, les choses se sont accélérées avec l’approche de la session du CC alors que se dessine le consensus autour de son “débarquement” devenu une nécessité. Pour sa succession, on avance les noms de trois ministres parmi ceux qui ont signé le communiqué exigeant son retrait. Il s’agit du ministre des Transports, Amar Tou, du ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, et de celui du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh.
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