La succession de Abdelaziz Belkhadem relance la guerre des coulisses à l’intérieur du Front de libération nationale. Hier encore, le groupe de Ahmed Boumehdi refaisait surface, imitant ainsi le «mouvement de redressement» qui s’était signalé la semaine dernière.
Kamel Amarni – Alger (Le Soir) – Et si les redresseurs voulaient miser sur feu Abderrezak Bouhara, le groupe de Boumehdi, qui s’est manifesté à travers un communiqué du «bureau de la sixième session du comité central restée ouverte», table, lui, selon l’un de ses dirigeants, sur l’actuel sénateur, Mohamed Boukhalfa. D’où cette précision dans ledit communiqué qu’entre autres qualités exigées du futur secrétaire général du parti, «avoir participé à la libération du pays». Mohamed Boukhalfa étant en effet un ancien Moudjahid, connu pour être très proche de feu Abderrezak Bouhara. Mais ce qui attire davantage l’attention dans cette sortie du groupe de Boumehdi est le fait que ses auteurs disent ne pas reconnaître le bureau politique qui a pris les rênes du parti depuis le 2 février dernier. «Nous dénonçons et nous rejetons totalement le contenu du communiqué du bureau politique dissous et qui n’engage que ses auteurs. De même que nous considérons que le mandat dudit bureau a expiré à partir du moment où il a été procédé au retrait de confiance au secrétaire général. Nous considérons par ailleurs la création d’un poste de coordinateur général du parti une nette violation des statuts du parti.» L’ancien ministre de l’Equipement, qui assure ce poste, nous affirme, quant à lui : «Nous (le bureau politique) leur répondrons demain (aujourd’hui lundi, Ndlr) après avoir pris connaissance de leur communiqué et sa publication dans la presse.» Façon comme une autre de considérer la chose comme un non-événement…
K. A.
