Le Front de libération nationale tiendra sa traditionnelle université d’été les jeudi 29 et vendredi 30 septembre prochains à la mutualité de la Centrale syndicale de Zéralda. Un rendez-vous que l’ex-parti unique a du mal à organiser cette année.
Il devait initialement d’ailleurs se tenir à Annaba, du 8 au 10 septembre derniers. Mais Abdelaziz Belkhadem a dû y renoncer en raison de l’importance des menaces que faisaient peser sur la rencontre les «redresseurs» locaux. De même que le refus du ministère de l’Enseignement supérieur de mettre à la disposition du parti l’enceinte universitaire pour servir de lieu pour la tenue de cette rencontre. Le FLN optera ensuite pour le complexe le Grand Bleu de Tipasa avant d’abandonner cette solution en raison des mêmes appréhensions par rapport aux «redresseur» de la wilaya qui contestent fortement le membre du bureau politique auquel était confiée l’organisation de cette université d’été, Abdelkader Zehali. Faute de temps, le parti optera finalement pour Zeralda. «L’université d’été de cette année a perdu de son importance du fait de son report. Même le thème choisi paraît nettement en décalage avec l’actualité», reconnaît une source proche du parti. Comme thème, en effet, le FLN a choisi la décentralisation. Ceci étant, l’importance de ce rendez-vous est ailleurs. Il s’agit en fait de la première grande manifestation publique de la rentrée pour le parti. Une rentrée d’une année politique intense et décisive pour le parti majoritaire qu’attendent deux échéances électorales en 2012. La première d’entre elles, les législatives ont du reste déjà fait apparaître de profondes divergences au sommet du parti autour de la future présidence de l’Assemblée populaire nationale que convoitent l’actuel président Abdelaziz Ziari, le ministre de l’Enseignement supérieur Rachid Harraoubia et le ministre du Travail et de la Protection sociale, Tayeb Louh, tous les trois étant par ailleurs membre du bureau politique du FLN. En plus de cette compétition pour la présidence de l’Assemblée, Belkhadem aura également à arbitrer des centaines d’autres litiges prévus au sujet des futures listes électorales du parti, notamment pour les élections législatives. Traditionnellement, cette opération s’achève avec comme conséquence première, des «caravanes» de déçus et de mécontents qui ne manqueront pas, à n’en pas douter, d’aller grossir les rangs du Mouvement de redressement toujours aux aguets du moindre faux-pas de Belkhadem depuis décembre 2010.
K. A.