FLN, RND, MSP La crise perdure

FLN, RND, MSP La crise perdure
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Les ex-partis de l’Alliance présidentielle en l’occurrence, le MSP, le RND et le FLN passent, depuis quelques mois, par une situation exceptionnelle avec les conflits internes déclenchés au sein de ses trois formations politiques, cependant , le vieux parti reste le cas le plus énigmatique et aucune solution ne semble possible pour revenir à la situation  » normale « , sachant que le rôle de ce parti pour les prochaines présidentielles, n’est pas simple.

La scène politique nationale pour l’année en cours est marquée par la préparation des congrès nationaux de plusieurs partis politiques, dont le Rassemblement national démocratique et le Mouvement pour la société de la paix, alors que le Front de libération nationale n’arrive même pas à tenir une session extraordinaire de son comité central afin d’élire le nouveau secrétaire général du parti.

Le parti du défunt Nahnah, affaibli par les différentes crises internes, suivi de la naissance de trois nouveaux nés. Il s’agit du Mouvement pour le changement, le Taj et le mouvement de l’édification national. Cependant, la tactique choisie par le président du MSP, en l’occurrence, Aboudjerra Soltani, semble efficace puisque ce dernier aurait pu démissionner de son poste comme Ahmed Ouyahia, mais Soltani a opté pour l’apaisement des esprits sans éliminer toutes ses chances. Car, il a annoncé qu’il ne briguera pas un troisième mandat au MSP, mais si les militants le choisissent comme candidat pour la présidentielle de 2014, il ne dira pas  » non « .

Toutefois, les structures de ce parti islamiste fonctionnent sans problème, puisque la date du congrès est déjà fixée pour les 1, 2 et 3 mai prochain, et les congrès de wilayas sont en marche et Soltani ne rate pas l’occasion d’assister à quelques uns, pour affirmer sa présence et un probable retour par la grande porte, malgré son échec dans la gestion des affaires du parti.

LG Algérie

La direction actuelle du MSP cherche aussi à récupérer des cadres qui ont quitté le parti, dont, l’ancien ministre de la Santé, Abdelmadjid Menasra, qui aura le droit de présenter sa candidature pour la présidence du parti. La situation du Rassemblement national démocratique n’est pas meilleure, mais la direction de ce parti affiche une certaine volonté pour trouver une solution à la crise interne qui a secoué le RND, au lendemain des législatives du 10 mai 2012. Cette crise a fini par pousser Ouyahia a démissionner le 6 janvier dernier.

Dans ce cadre, le secrétaire général par intérim du RND, Abdelkader Bensalah, a réuni hier, 2 avril, le comité technique du parti dans l’espoir de fixer une session extraordinaire du Conseil national du parti, qui pourrait se tenir les 17, 18 et 19 du mois en cours sachant que c’est le bras de fer toujours entre Bensalah et les redresseurs qui réclament toujours, le départ des coordinateurs de wilayas, fidèles à l’ancien patron du parti. Il est à noter qu’a travers la session extraordinaire du Conseil national, la situation sera plus claire pour tenir le congrès du parti, seule instance qui a la prérogative d’élire le Sg du parti.

Si le MSP et le RND affichent une certaine dynamique pour dépasser leur crise, le cas du Front de libération national reste  » énigmatique  » , car personne ne sait vraiment qui gère les affaires du parti qui n’a toujours pas un Sg, depuis la destitution de Abdelaziz Belkhadem, en date du 31 janvier dernier.

En face, il y a le bureau politique du parti qui est l’héritage de l’ex-Sg du FLN, il est chargé de gérer les affaires courantes du parti. Dans le règlement interne du parti, c’est la seule instance qui a la prérogative de convoquer une session extraordinaire du Comité central qui a la mission d’élire le nouveau Sg du parti. D’autre part, il y a le bureau de la session issu de la dernière session du Comité central, qui peut aussi convoquer une session extraordinaire du Comité central.Cependant, aucune de ses instances n’a pris l’initiative pour une telle démarche, ce qui ouvre la voie à des interrogations sur qui gère vraiment le FLN ? Et même les candidatures pour le poste de SG ne sont pas claires en absence d’un candidat consensuel.

Officiellement, le bureau politique du FLN a reçu Ia candidature de Abdelaziz Ziari alors que, Said Bouhadja a présenté sa candidature à la commission des candidatures formée lors de la dernière session du CC.

Par Nacera Bechar