Au FLN, RND et FFS, la situation semble figée et ambiguë au sein de ces trois partis à la recherche de nouveaux leaders pour remplacer les partants.
Au sein du vieux parti, FLN, le dénouement de la crise qui couve depuis des années n’est pas pour demain malgré l’éviction de Belkhadem de son poste de secrétaire général à l’issue des travaux de la 6e session du comité central.
Un imbroglio total règne au vieux parti qui peine à trouver un leader à cette formation ébranlée et fragilisée par des batailles internes et fratricides. Belkhadem qui a du mal à digérer sa défaite, tient toujours à son poste et compte revenir et prendre les rênes du parti.
D’où la confusion et l’incompréhension née entre partisans et adversaires de Belkhadem. Une situation ambiguë a prévalu d’ailleurs à l’issue des travaux de la sixième session du comité central, en raison du conflit entre les partisans et les opposants de Belkhadem, destitué à la suite d’un retrait de confiance.
Et le parti se trouve actuellement à la croisée des chemins en l’absence d’un consensus. Les membres du comité central ne sont pas parvenus à élire un nouveau secrétaire général en remplacement de Belkhadem. Divisés en deux clans, partisans du désormais ex-secrétaire général et opposants qui ont réussi à l’évincer de la tête du vieux parti en obtenant 160 voix contre 156, la session ordinaire du comité central a été clôturée sans parvenir à une issue.
Et le secrétaire général ne sera donc connu que lors de la prochaine session qui aura lieu dans deux semaines. Pendant cette période de transition, c’est le bureau politique qui gère les affaires courantes, et c’est à lui également de convoquer la session extraordinaire.
Les partisans de Belkhadem s’accrochent au bureau politique présidé par Belayat. Le nom de Bouhara est d’ores et déjà avancé pour occuper ce poste, mais il n’en demeure pas moins que les redresseurs ne comptent pas fermer le jeu dès maintenant.
Au RND, plus d’un mois après la démission d’Ahmed Ouyahia de son poste le 2 janvier dernier, la situation reste statique. Même si les membres du conseil national affirment que ni Abdelkader Bensalah, ni le coordinateur des redresseurs, Yahia Guidoum, encore moins Mohamed Cherif Abbas ne comptent prendre les rênes du parti. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, assure l’intérim en attendant la tenue du prochain congrès.
Le secrétaire général par intérim, Bensalah, poursuit sa difficile mission de réunir les rangs du parti en prévision du prochain congrès qui décidera de l’avenir de ce parti. En tout état de cause, le RND, tout comme le FLN, partis du pouvoir ne trouvent toujours pas de leaders.
L’éclatement de l’Alliance présidentielle en janvier 2012 préludait et renseignait sur le malaise enduré, notamment par le FLN et le RND. Le vieux parti de l’opposition de Hocine Ait Ahmed est également en situation de stand-by depuis l’annonce de démission en décembre dernier de son leader qui, dans un message adressé au conseil national, avait fait part de son intention de passer le témoin et de ne plus se présenter au poste de président. Le départ d’Ait Ahmed a donné lieu à une véritable bataille de succession.
La course est déjà lancée d’autant plus que la préparation du 5e congrès du parti semble précipiter les évènements. Certains donnent Mohand Cherif Amokrane comme successeur à Ait Ahmed. D’autres indiscrétions parlent de trois candidatures pour ce poste, dont celle d’Ali Laskri, actuel premier secrétaire national.
Ce dernier, en mauvaise posture, est de l’avis des observateurs et militants du parti, loin de pouvoir assurer la continuité étant donné qu’il a montré ses limites à mener et à gérer le parti. Cela étant, Aït Ahmed aura toujours son mot à dire pour «décrire» le profil de son futur successeur. Le FFS est appelé, d’ici le 15 juin prochain, à préparer la succession du chef charismatique qui a décidé de ne pas se présenter au poste de président du parti. On saura tout dans les jours à venir…
Y. M.