FLN : malgré les “bons résultats aux législatives”, la crise persiste

FLN : malgré les “bons résultats aux législatives”, la crise persiste

Le parti du Front de la libération nationale, FLN ne semble pas avoir réglé la crise interne qui le secouait, malgré les bons résultats obtenus lors des élections législatives du 12 juin dernier.

Avec 105 sièges dans la prochaine assemblée, selon les résultats provisoires annoncés par L’ANIE, la formation politique de Baâdji se retrouve confrontée à une crise interne au sein même des membres du comité central du parti.

Selon des informations rapportées par le quotidien Le Soir d’Algérie, des membres du comité central du parti du FLN comptent se réunir samedi prochain dans une structure du parti au niveau d’une wilaya du centre du pays.

Ces membres du comité central du parti, que la direction de Baâdji qualifie de « voix dissidentes », ne sont pas tout à fait satisfaits des résultats obtenus par le parti lors des dernières législatives, indique-t-on.

Cité par le même journal, Tahar Kaïs, en sa qualité de membre du comité central et ex-mouhafadh de Aïn-M’lila, pense « qu’il faudra relativiser la victoire du front », car, selon lui, « le gros des bons scores a été enregistré dans les circonscriptions électorales où il y a eu de très faibles taux de participation, citant Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Alger, Blida… ».

« Il y a eu des députés élus avec seulement une vingtaine de voix »

L’intervenant affirme, dans le même sillage, « qu’il y a eu des députés élus avec seulement une vingtaine de voix », avançant ainsi que le scrutin dernier a donné naissance à une « nouvelle Assemblée populaire nationale mal élue ».

Plus loin encore, le membre du comité central cite également des « sièges parlementaires acquis grâce à l’achat de voix des électeurs, parfois pour des poulets », qualifiant cela de « catastrophe ». Ainsi, Tahar Kaïs n’a pas passé par quatre chemins pour avancer déjà qu’ils comptent formuler une demande au président de la République pour « dissoudre cette nouvelle Assemblée ».

Pour un ex-député de l’ancien parti unique rapporté anonymement par le même journal, le fait que le parti est absent au niveau de 17 wilayas où il n’a pas pu franchir le cap des 5% des voix exprimées, « est quand même grave pour un parti comme le nôtre ».