Le SG du FLN est aux abois, mais il n’en démord pas. Il tentera de sauver sa tête et son poste.
Fin de l’ère Belkhadem à la tête du FLN ? Son départ est quasiment acquis, selon de nombreux membres du comité central. Lui, ne le croit pas. La preuve, il a encore, dans un dernier geste, réuni les députés du parti alors que l’organisation de la session du CC est bouclée. Ultime round également pour ses adversaires, membres du CC, qui ont tenu une réunion hier en fin de journée. “Une réunion légale puisqu’elle est autorisée”, a tenu à préciser un membre de cette instance.
Affirmant que l’actuel secrétaire général n’a plus aucune chance de rester à la tête du parti, il s’agira donc d’apporter les dernières touches à l’éventuel scénario de l’après-Belkhadem lors de cette réunion. “Le compte est bon”, tranche notre source qui précise que même si Belkhadem réussit à se maintenir à son poste, il aura déjà consacré définitivement la division du parti.
Un homme aux abois, comme le pensent ses adversaires, mais Belkhadem n’en démord pas. Il tentera de sauver sa tête et son poste.
Des membres du CC lui sont toujours fidèles et le soutiennent. On pense cependant qu’ils passeront l’intérêt du parti avant celui de la personne. Car la rupture est définitive. Surtout que les ténors du parti ont clairement pris leur distance par rapport à la direction du parti et rejoint “l’opposition” en affichant leur réprobation de la gestion de la crise par Belkhadem.
D’ailleurs, a-t-on appris, le cap des 200 signatures des membres du CC est largement dépassé.
Par ailleurs, les mesures de sécurité seront renforcées afin d’éviter que la session ne se transforme comme au mois de juin en ring. Ainsi, seuls les membres du CC et les personnes accréditées auront le droit d’accéder à la salle de conférences de l’hôtel Riad où se tient la rencontre.
On craint également l’incursion des “voyous” spécialement mobilisés pour perturber la session. On accuse clairement Belkhadem de recourir au service de ces “petits bandits” pour casser ses opposants. “Nous voulons que le vote se déroule dans le calme”, a déclaré notre source. Il y a aussi, pense-t-on, cette éventualité qu’il cède devant la pression et que Belkhadem décide de démissionner.
Si la question semble tranchée au vu de l’unanimité créée autour du départ de Belkhadem, sa succession risque de poser problème parce que chacun des courants voudrait placer son poulain. On évoque Tayeb Louh, Amar Tou, Abdelaziz Ziari qui figurent parmi les huit ministres qui ont signé la lettre dans laquelle ils ont demandé à Belkhadem de démissionner.
On évoque également les noms de Salah Goudjil, Abderezak Bouhara, des candidats valables tant ils bénéficient de soutiens et que l’élu aura le soutien de tous les autres dans le contexte actuel et compte tenu de l’ampleur de la crise qui secoue la maison FLN depuis bientôt trois ans.
D B
