FLN : Les redresseurs s’opposent au candidat… Bouteflika

FLN : Les redresseurs s’opposent au candidat… Bouteflika

Derrière le soutien massif et le front “uni”que décline Amar Saadani à la candidature de Abdelaziz Bouteflika dont il est le principal porte-voix, le front de libération nationale (FLN) n’est pourtant pas tout à fait acquis. C’est en tout cas ce que pense le mouvement authentique de redressement du FLN mené par Abdelkrim Abada.

Dans un communiqué au vitriol rendu public aujourd’hui, les “redresseurs” dénoncent en des mots crus l’alignement du FLN sur la candidature de Abdelaziz Bouteflika.



Affirmant puiser son analyse des “consultations” avec la base du parti, le mouvement qui réclame la tête de Amar Saadani, tombe à bras raccourcis contre la “direction illégitime” coupable d’avoir faire allégeance à Bouteflika.

Les redresseurs constatent de prime abord que ses consultations de la base lui ont permis de comprendre, s’agissant des élections présidentielles, “que la crise qui souffle sur le parti depuis le dernier congrès est encore présente notamment depuis la fausse réunion du Comité central du 29 août 2013″.

Autrement dit, le choix de Bouteflika comme cheval de course ne serait pas le bon d’après le mouvement de Abada. “La crise est plus grave que la politique du fait accompli qui a consisté à imposer des personnes à la tête du parti”, dans une allusion à Amar Saadani installé comme SG par le clan présidentiel.

Le mouvement dit à voir enregistré “avec regret la non association des militants dans la prise de décision sur la présidentielle. Ce qui a provoqué un clivage interne sur le choix des candidats”.

Haro contre Saadani

Pour Abada et ses compagnons, cette situation est le résultat de “l’absence d’une direction légitime capable de refléter l’ambition des militants”.

Le communiqué des redresseurs souligne dans la même veine que les positions exprimées par des “directions imposées ne peuvent aucunement représenter l’unité du parti FLN ni forcer ses militants à respecter ses choix”.

Ils en veulent pour preuve que les “réactions”sur le terrain “traduisent cette fracture” entre la base et le sommet du parti. Pour le mouvement de redressement du FLN, sans une “direction légitime et les cadres appropriés et le respect des statuts du parti” il est “illusoire” de prendre ce genre de décisions à savoir le soutien à un candidat.

C’est pourquoi, le mouvement s’oppose aux “décisions et positions politiques exprimées qui contredisent l’esprit, les objectifs et les principes du 9ème congrès”.

Les militants libres de choisir leur candidat

Il dénonce et s’en lave les mains contre les “plans visant à faire du parti FLN un simple appareil de candidature et de soutien, une machine électorale et une couverture d’une allégeance”.

Abdelkrim Abada et ses camarades, soulignent que cette manière de faire porte atteinte à la “dignité des militants” et s’apparente à un “détournement de la volonté des structures politiques du parti et la mise entre parenthèse de ses statuts au service des intérêts personnels”.

Tout en rejetant implicitement le soutien apporté par Amar Saadani à la candidature de Bouteflika, le mouvement de redressement, se garde de donner une consigne de vote.

Il se contente d’inviter les militants à échanger leurs points de vue et de prendre des décisions <

Il leur demande par ailleurs de faire leur choix d’un candidat “en toute conscience” tout en prenant en considération “l’unité du parti et les intérêts suprêmes du pays”.

En tout état de cause et pour une fois, le FLN cette machine électorale du régime, risque d’aller aux présidentielles en rangs dispersés. Sans doute que cette situation pourrait profiter au candidat Benflis qui va capter ceux qui ne soutiennent pas Amar Saadani.