FLN: La crise s’installe au Sénat

FLN: La crise s’installe au Sénat

Le Front de libération nationale (FLN) s’enfonce dans la crise. Les prochaines élections législatives et municipales semblent aiguiser les appétits des antagonistes.

Les appels incessants du SG du parti, Abdelaziz Belkhadem, à l’adresse des «redresseurs», menés par Salah Goudil, pour regagner les rangs n’ont pas eu d’effet. Les «redresseurs» posent comme condition sine qua non de la réconciliation le départ d’Abdelaziz Belkhadem et la tenue d’un nouveau congrès du parti susceptible de mettre de l’ordre au sein de la maison FLN.

Mohamed Seghir Kara, un des chefs de file du mouvement de «redressement» du FLN refuse tout rapprochement avec l’actuelle équipe dirigeante. Joint, hier, par téléphone, Mohamed Seghir Kara estime que le camp de Belkhadem est en train d’essuyer des défaites sur le terrain.

Les «redresseurs» se sont vus renforcer par l’élection de l’un des leurs, Bendaïda Bouzid, au poste du vice- président du Sénat. Idem pour Abderezak Bouhara et Adem Koubi, tout deux élus vice-présidents du Sénat, et qui ne s’inscrivent pas dans la démarche de l’actuel SG du FLN.

La perte du Sénat est un coup fatal pour Abdelaziz Belkhadem, lui qui espère voir ses adversaires revenir à de meilleurs sentiments. Galvanisés par cette victoire au sein du la Chambre haute du Parlement, les «redresseurs» ont entamé leur campagne électorale, en sillonnant plusieurs wilayas pour convaincre les militants de base d’épouser leur cause.

Vu l’impossibilité de convoquer la tenue d’un nouveau congrès, Mohamed Seghir Kara et ses partisans ont adopté la stratégie de nivellement par le bas. Lors de sa première sortie sur le terrain dans la wilaya de Chlef, en compagnie de l’exministre de la Communication, Abderachid Boukarzaza, le chef de file des «redresseurs» a parlé d’un «malaise» au sein de la base. Il parle également de ralliement de la base à sa cause.

Les «redresseurs», explique Mohamed Seghir Kara, auront à sillonner le territoire national pour mettre en place les commissions électorales en vue de préparer la bataille des prochaines législatives. Contacté pour commenter les propos de Mohamed Seghir Kara, le porte-parole du FLN, Kassa Aïssi, qualifie les déclarations de son adversaire de déja enttendu et de «coup médiatique». Il a tenu à démentir les propos de l’un des chefs de fil des redresseurs, pour la simple raison que la notion de «sénateur redresseur n’existe pas».

Plus explicite, il a expliqué que l’élection des vice-présidents du Sénat se fait par l’ensemble des sénateurs, ce qui ne permet pas de parler de sénateur redresseur. Ce qui est sûr, les prochaines échéances électorales ne sauront pas tempérer les ardeurs des antagonistes. Les deux camps s’entredéchirent à mesure que les élections approchent.

Hacène Nait Amara