FLN et parti des travailleurs,C’est le clash!

FLN et parti des travailleurs,C’est le clash!
fln-et-parti-des-travailleurscest-le-clash.jpg

L’hémicycle était un terrain approprié pour ouvrir les hostilités Les échanges et les accusations mutuelles, hier au sein de l’hémicycle, entre les députés des deux partis ont réveillé une assemblée en hibernation depuis 4 ans.

Les partis règlent leurs comptes. Les débats sur la loi électorale, ouverts hier à l’APN, ont été marqués par des tirs croisés entre le FLN et le PT. Les députés des deux formations sont passés directement à l’offensive.

L’hémicycle était un terrain approprié pour ouvrir les hostilités. Le député du FLN, Si Affif, a ouvert le bal.

Intervenant au débat sur l’avant-projet de la loi électorale, ce député a adressé indirectement une mise au point au Parti des travailleurs. «Nous ne sommes pas un parti de l’opposition», a-t-il clairement affirmé en précisant que le FLN soutient profondément les réformes initiées par le président de la République. Une déclaration qui a surpris plus d’un et a ouvert l’appétit aux élus du FLN. Certains ont même fait dans l’excès de zèle. «Le FLN c’est Bouteflika», a déclaré, sans ambages, un autre député de la même formation.

LG Algérie

Le FLN a bien choisi l’endroit pour répondre au PT. Observant un silence radio sur les accusations lancées par la secrétaire générale du PT, le FLN a attendu l’ouverture des débats sur les partis pour apporter sa réponse devant les députés et les caméras de la télévision. Cette riposte ne semble pas devoir rester sans effet. Les députés de Louisa Hanoune vont revenir à la charge.

Avant même de prendre la parole, les députés ont laissé entrevoir, dans les coulisses, ce que sera le débat en plénière dans les prochains jours. «Notre crainte est que les réformes annoncées par le président de la République et adoptées en Conseil des ministres, se transforment en contre-réformes par la volonté d’un parti majoritaire à l’Assemblée nationale», a affirmé Ramdane Taâzibt, député du PT. Selon lui, le fait que la commission juridique ait abrogé l’article sur le nomadisme politique au niveau du Parlement ‘est un signal inquiétant.

La tension ne cesse de monter entre le FLN et le PT. Les attaques vont certainement se poursuivre durant les débats. Les deux partis risquent de se lancer dans la bataille bien avant l’heure. C’est l’article portant sur la déchéance du mandat électoral, avorté par le FLN, qui a provoqué cette tension. Le Parti des travailleurs compte, par tous les moyens, faire barrage à cet article. «Nous avons plus d’une vingtaine d’amendements à proposer dont celui portant sur le maintien de la déchéance du mandat national», a affirmé M.Taâzibt. Le PT ne va pas lâcher prise. Depuis l’annulation de l’article en question, la secrétaire générale du PT le crie sur tous les toits.

«Les élus du FLN sont devenus des adeptes de la transhumance politique», a-t-elle réitéré à l’ouverture des travaux du comité central du PT tenu la semaine dernière. S’exprimant sur les réformes initiées par le président de la République, la dame du PT n’est pas allée par trente-six chemins en accusant nommément le FLN de vouloir torpiller ces réformes.

«Après avoir réussi à empêcher l’abrogation du projet de loi autorisant l’importation de la friperie, le FLN récidive en refusant la révision de la loi relative au nomadisme politique», a-t-elle précisé. Mme Hanoune estime qu’il faut mettre fin à ce phénomène du nomadisme politique en signalant que 90 députés auraient changé de camp, un acte anticonstitutionnel.

«Le parti unique est allergique au changement et il ne cherche que son intérêt en bloquant les institutions», a-t-elle affirmé. Elle a même cité que de nombreux pays, parmi lesquels le Sénégal, le Niger, le Maroc et l’Indonésie ont adopté des lois interdisant le nomadisme politique. Par là, la secrétaire générale tente de régler un vieux conflit avec le FLN. Il y a à peine trois ans, des députés du PT ont claqué la porte pour rejoindre le FLN. Cet incident a provoqué de vives tensions qui ont laissé des traces et a donné lieu à une grande polémique entre les deux formations politiques.

Ces vieilles hostilités sont de nouveau ravivées entre le FLN et le PT et promettent un nouveau scénario sur la scène politique.

Par ailleurs, le département d’Ould Kablia n’a pas été épargné par les attaques. Plusieurs députés lui ont reproché de vouloir bloquer ces réformes.

«Il y a des intentions pour bloquer ces réformes politiques», a estimé M. Khoudja, député du Mouvement du changement. Certains ont eu l’outrecuidance de qualifier ce projet de «bricolage».

Lors des débats, les députés ont mis l’accent sur la transparence des élections et le contrôle de toute l’opération électorale par des magistrats.