A l’heure qu’il est, Abdelaziz Belkhadem doit certainement être entrain de se frotter les mains.
C’est que le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, vient de le sortir d’une situation qui aurait pu probablement lui couter son poste de secrétaire général du FLN.
Comment ? M. Ould Kablia vient tout simplement de considérer, dans l’Etat actuel des choses, comme irréalisable le projet des redresseurs du FLN d’organiser un congrès extraordinaire.
Pourquoi ? Pour le ministre de l’Intérieur le mouvement de redressement du FLN n’existe ni légalement et encore moins formellement.
« Il n’y a pas de congrès pour un mouvement de redressement qui n’existe pas légalement et qui n’existe même pas formellement. Je ne pense pas qu’ils (ses animateurs) puissent tenir un congrès « , a-t-il déclaré à la presse en marge de la pose par le président Bouteflika de la première pierre du Centre international des conférences.
Pour autant, le ministre de l’Intérieur ne ferme pas complètement la porte devant les redresseurs. Selon lui, pour qu’un tel projet puisse avoir lieu « il faudra remplir certaines conditions pour tenir un congrès, à l’instar de la représentation – nombre de délégués et de wilayas – et des objectifs ».
Il s’agit là d’un véritable défi lancé à la face du mouvement des redresseurs, animé par M.M Kara et Goudjil, qui se targue d’avoir derrière lui la majorité des militants du FLN.
Les redresseurs dans une impasse
Au-delà, le ministre de l’Intérieur a fait savoir qu’il ne voyait » pas d’inconvénient » à ce que le mouvement de « redressement » tienne un congrès pour créer un nouveau parti, mais il n’est pas question pour ce mouvement, a-t-il averti, de « faire un congrès extraordinaire d’un parti qui existe déjà ».
Bref, autant dire que Goudjil et ses compagnons sont maintenant devant une véritable impasse. Le mouvement de redressement est-il pour autant mort ? Difficile à dire. Il faudra probablement attendre un peu pour le savoir. Une chose est sûre c’est que pour l’heure, les redresseurs n’ont d’autres choix que de rentrer dans les rangs en attendant le prochain congrès ou de quitter le FLN.A rappeler que le coordonnateur général du » Mouvement national pour le redressement et l’authenticité » du parti du FLN, M. Salah Goudjil, avait appelé dernièrement les militants à se préparer pour la tenue d’un congrès extraordinaire du parti afin de « dégager une direction démocratiquement élue ». Bien entendu, l’idée était de destituer Abdelaziz Belkhadem.