Le prochain congrès du Front de libération nationale (FLN), qui doit se tenir le mois de mars 2015, si les délais réglementaires sont respectés, ne se prépare pas sous de bons auspices. Le parti est désormais divisé en trois groupes. Celui de Amar Saâdani, secrétaire général qui a décidé de reporter la date du congrès, celui de Abderrahmane Belayat qui a relancé l’instance unifiée de la direction du parti et enfin les redresseurs conduits par Abdelkrim Abada.
Toutes nos sources avancent que le prochain congrès est de tous les risques.
Selon Said Bouhedja, chargé de communication du parti, que nous avons joint au téléphone, la préparation n’est pas commencée.
«Il faut d’abord redresser les structures. On ne peut pas aller vers un congrès sans la base», souligne-t-il. Il ajoute qu’aucune échéance n’est fixée pour la tenue du congrès, même si M. Saâdani avait déclaré que ce rendez-vous sera tenu après la révision de la Constitution. Pour ce qui est des opposants, notre interlocuteur fait savoir qu’ils sont inclus dans la commission nationale en leur qualité de membres de Comité central. «On leur demande de travailler dans le cadre de cette commission nationale pour organiser un congrès rassembleur et sortir une bonne fois pour toute de la crise», poursuit-t-il.
Sauf que la commission n’a pas encore commencé son travail et les adversaires ne veulent pas travailler avec l’équipe Saâdani. Abderrahmane Belayat reproche au SG de ne pas avoir convoqué la 2e session du comité central censée se tenir le mois de décembre 2014. contacté par nos soins, il indique que le congrès doit être obligatoirement convoqué le mois de mars 2015.
«Nous allons nous adresser à l’administration pour avoir une autorisation de réunir le comité central et arrêter une date pour la tenue du congrès. Si nous n’avons pas satisfaction, nous poursuivrons la préparation du vrai congrès», a-t-il dit.
Pour sa part, le mouvement de redressement a exprimé sa colère quant à la situation que traverse le parti. Réunis samedi à Tiaret sous la présidence de Abdelkrim Abada, ce mouvement a accusé Amar Saâdani de vouloir fabriquer un congrès à sa juste convenance, dénonçant la décision unilatérale de reporter la date de sa tenue, sans consultation du comité central. Le mouvement a appelé les membres du comité central à sauver le parti de la division. Mais reste-t-il vraiment quelque
chose à sauver ? .
