Les membres du comité central qui «seront derrière Belkhadem lors de la prochaine session» et «refusent tout agissement en dehors des instances du parti», affirment à l’endroit des contestataires que «le changement qu’ils veulent ne se fera que par le recours à l’urne».
Alors que les redresseurs et les membres du comité central hostiles à Belkhadem et qui ont tenu cinq rencontres régionales affirment pouvoir dépasser les 220 signatures, «une majorité écrasante» pour la destitution de Belkhadem à la prochaine session du comité central (CC) prévue en fin de semaine, la direction du parti riposte par le même procédé en «collectant des signatures lors de rencontres parallèles».
La dernière en date, celle d’Oran pour les wilayas de l’Ouest et du Sud-ouest, présidée par Abdelhamid Si Afif, membre du bureau politique, en est la parfaite illustration de la «contre-attaque» des partisans de Belkhadem qui devraient désormais se battre sur plusieurs fronts, celui de «la communication» en tête.
Après les parlementaires, les Mouhafedh, la direction tente d’actionner maintenant des membres du comité central. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, signé par Si Afif, il est fait état de 53 membres du comité central (et 3 procurations) qui réaffirment leur soutien indéfectible au secrétaire général «plébiscité par le dernier congrès et plusieurs session du CC».

Ces membres du comité central qui «seront derrière Belkhadem lors de la prochaine session» et «refusent tout agissement en dehors des instances du parti», affirment dans le même communiqué à l’endroit des contestataires que «le changement qu’ils veulent ne se fera que par le recours à l’urne».
Une promesse d’ailleurs faite par Belkhadem qui «oublie» cependant d’en faire référence dans l’ordre du jour «contesté», qu’il a lui-même concocté. La direction du FLN contestée également par les ministres du parti qui ont rejoint les «anti-Belkhadem» joue une autre carte.
Elle accuse ces derniers d’user de leur qualité de ministre pour faire pression sur les employés de leurs départements respectifs, partisans de Belkhadem, rapporte le site Algérie 1. Les contestataires qui promettent de «faire partir Belkhadem» ce jeudi, affirment que le SG «joue sa dernière carte».
Pour Mohamed Bourzam, membre du comité central, il n’est pas question de «rater» cette chance dans la mesure où Belkhadem est «isolé». En témoignent, selon lui, les dizaines de signatures récoltées lors des 5 rencontres régionales (Alger, Oran, Constantine, Aïn Defla et Bou Saâda). té récoltées», nous a-t-il révélé.
C’est dire que le seul objectif des contestataires est le départ de Belkhadem. Les deux clans (direction et adversaires) s’accusent mutuellement, tout en s’appuyant tous deux sur les statuts du parti pour faire valoir leurs arguments. La «guerre des chiffres» est enclenchée en attendant la bataille sur le strict terrain politique.
S. M