La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a réagi, hier, à l’entretien qu’a accordé à l’APS, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, qui s’est dit en faveur de la flexibilisation des relations de travail.
Intervenant, lors de la réunion de la coordination nationale de l’Organisation jeune de son parti (Organisation des jeunes pour la révolution OJR), la candidate, déclarée à l’élection présidentielle de 2014, a indiqué que ce genre de dispositions représente une incohérence dangereuse que le PT ne peut pas tolérer. «Cette mesure qui consiste à l’individualisation des contrats de travail est une mesure qui arrange les intérêts des sociétés de soustraitance et les multinationales en pleine crise.
Nous exprimons notre inquiétude, quant à ces déclarations qui reflètent des pressions étrangères impérialistes et un début de soumission qui s’apparente à des concessions», a-t-elle assuré. Pour rappel, le ministre du Travail avait indiqué que le projet du Code du travail, actuellement en cours d’élaboration, prévoit «d’offrir la possibilité aux deux parties de convenir de la durée du contrat de travail», afin de garantir plus de flexibilité, lors de la conclusion des contrats.
Le futur code du travail prévoit également d’assurer les «garanties nécessaires en matière de protection contre les éventuels abus liés aux renouvellements successifs et non justifiés du contrat de travail», avait souligné Benmeradi. Le ministre a justifié cette mesure par la tendance au niveau mondial qui s’oriente, a-t-il dit, vers une flexibilisation de plus en plus accentuée des marchés du travail.
Comme de coutume, la SG du PT s’est encore une fois attardée sur la prochaine joute électorale qu’elle a encore une fois qualifiée «d’examen historique». Ainsi, elle a appelé le président de la République Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et tous les ministres concernés par cette joute électorale à présenter toutes les garanties à même d’assurer un scrutin «transparent» et «démocratique » à même d’immuniser la nation contre tout chantage étranger.
«Ce scrutin est différent des autres. Et pour cause, l’intervention étrangère des forces impérialistes est devenue systématique», a-t-elle martelé, tout en regrettant le fait que les conditions juridiques actuelles permettent de jouer avec les résultats des élections. Indiquant également que les élections doivent être exclusivement algériennes, Louisa Hanoune a réitéré la position de son parti, quant à la liberté de candidature pour chaque citoyen algérien pour peu qu’il soit en conformité avec les conditions «constitutionnelles» et «juridiques».
Abondant dans le même sens, la patronne du PT assure que, «tous les partis sont libres de prendre les décisions qu’ils croient être justes. «Nous respectons toutes leurs décisions, y compris celles qui vont dans le sens de boycotter les élections, nous sommes les partisans du libre arbitre d’une façon inconditionnelle», a-t-elle dit dans ce sens. Pour elle, la solution adéquate est de rétablir la confiance du citoyen envers l’acte de vote, en garantissant la transparence et la légitimité et en décrétant la criminalisation de toute forme de trucage des résultats.
D’autre part, la conférencière estime que les événements graves survenus dans la wilaya de Ghardaïa prouvent que l’Algérie est concernée par le GMO et que des ONG américaines essayent de semer la zizanie sur des bases religieuses et communautaristes pour accaparer les richesses des peuples de la région du Moyen-Orient et du Sahel. Sur un autre registre, elle a déclaré que l’objectif principal du programme électoral de son parti est d’aller vers une deuxième république, 50 ans après l’Indépendance du pays.
Cet objectif passe, a-t-elle dit par une réforme approfondie de la Constitution. Remplacer le Code de la famille, officialiser la langue tamazight et privilégier le système de péréquation sont autant d’objectifs, que la SG du PT a également évoqués. Cette dernière s’est aussi dite en faveur du doublement des communes, de la révision du système de l’Anem et d’une prime de location en faveur des jeunes.
Younes Guiz