La crise qui secoue la zone euro engendrera une flambée vertigineuse des prix des produits alimentaires », a déclaré samedi à Echorouk le ministre du commerce, M. Mustapha Benbada. « Pour faire face à cette flambée, l’Algérie prendra une série de décisions politiques afin de rationaliser la consommation », a-t-il ajouté. La crise que connaît la zone euro aura des conséquences sur tous les pays ayant des liens commerciaux avec les pays de l’Union européenne (UE). L’Algérie ne sera pas épargnée par la flambée des prix des produits alimentaires puisqu’elle est l’un des grands « clients » des pays européens. Ainsi, plusieurs pays importateurs de produits alimentaires de la zone euro payeront très cher l’inflation que connaissent les pays de l’UE. Dans le même contexte, M. Benbada prévoit l’augmentation du coût des programmes de développement au cours de réalisation à cause des importants besoins en matière de produits européens. « La crise dans la zone euro imposera à notre pays de recourir à une politique d’austérité », a déclaré le premier responsable du secteur de commerce. Abordant les besoins nationaux en produits alimentaires, il a déclaré que « si nous n’arrivons pas à couvrir localement nos besoins, la facture sera très élevée, d’autant plus que les prix des produits alimentaires connaîtront une flambée vertigineuse qui pourrait atteindre 100 % du prix ». Dans ce sillage, le ministre indiquera que la facture d’importation des céréales a battu tous les records en dépassant les 2,7 milliards de dollars. Le comble c’est que cette facture intervient au moment où notre pays enregistre une nette amélioration de la production des céréales. Abordant la liste négative des 1 270 produits arabes ne bénéficiant pas d’exonérations fiscales à leur entrée sur le territoire national, M. Benbada a expliqué qu’elle sera parmi les points qui seront abordés lors du prochain round des négociations qui aura lieu le 27 et 28 décembre en cours au Caire (Egypte). Dans le même contexte, il a souligné que l’Algérie a reçu une demande de réduction du nombre des produits ne bénéficiant pas d’exonérations fiscales. Mais pour l’instant elle n’a pas encore tranché sur cette question.
A lire aussi