Flambée des prix,pouvoir d’achat,bureaucratie,corruption…Ce qu’attendent les Algériens du prochain gouvernement

Flambée des prix,pouvoir d’achat,bureaucratie,corruption…Ce qu’attendent les Algériens du prochain gouvernement
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Le printemps 2012 sera-t-il le printemps de l’Algérie indépendante? Celui de la fin de la hogra, celui qui mettra un terme à la harga, aux passe-droits et au piston…

Les vieux réflexes de l’époque du parti unique ont la peau dure. Pour preuve: ils se sont transmis de génération en génération transgressant allègrement les idéaux de la révolution de Novembre. S’érigeant en véritable culture. Sans doute la plus excécrable de l’histoire de l’Algérie indépendante. Elle a accouché de protestations, de mouvements d’insurrection qui l’ont menée, à la dérive (à l’instar de celui de l’ex-FIS) et de phénomènes qui ont conduit ses forces vives au désamour par rapport à la terre qui les a vus naître. Harga, flambée des prix, pouvoir d’achat, bureaucratie, corruption…

Les thèmes qui ont dominé cette année 2011 se sont transformés en revendications au point qu’ils ont pris la forme d’un soulèvement populaire. La situation aurait pu tourner au drame au début du mois de janvier de cette année suite à la hausse vertigineuse des prix de l’huile et du sucre. Une étincelle qui a failli mettre le feu aux poudres.

La bombe qui a été désamorcée de justesse fut annonciatrice du printemps arabe et de «révolutions» sans précédent que vient de connaître le Maghreb en particulier, l’Afrique du Nord et les pays arabes en général. Une tempête à laquelle semble échapper l’Algérie qui aura vécu au rythme de protestations sociales sans discontinuer. Elles auront touché la quasi-majorité des secteurs (santé, éducation nationale, enseignement supérieur, transport, gardes communaux…).

Un contexte social et économique qui devrait interpeller au plus haut point, la classe et les partis politiques qui doivent affronter une échéance électorale qui se présente comme un tournant dans la jeune histoire de l’Algérie indépendante. Le prochain gouvernement sera-t-il à la hauteur des attentes des Algériens? Le printemps 2012 sera-t-il le printemps de l’Algérie indépendante? Celui de la fin de la hogra, celui qui mettra fin à la harga, aux passe-droits et du piston… celui qui consacrera enfin l’Algérien et le hissera au rang de citoyen à part entière. Le président de la République s’est porté garant d’élections législatives transparentes en 2012. Une étape qui devrait propulser l’Algérie sur le chemin de la démocratie. «Je me réjouis de la prochaine tenue des élections législatives dans une pluralité sans précédent, avec la participation d’une classe politique qui sera renforcée par de nouveaux partis et les facilitations que la loi a mis en place en faveur des candidats indépendants», a déclaré Abdelaziz Bouteflika lors du dernier Conseil des ministres qu’il a présidé et qui s’est tenu il y a tout juste une semaine.

«Tout un chacun sera soumis au contrôle de la justice et devra par conséquent, se plier à ses décisions dans tout ce qui a trait aux échéances nationales ou à l’exercice d’un des droits fondamentaux ou autre…

L’Administration n’est pas soustraite à ce contrôle ni à l’obligation d’appliquer les décisions de la justice. Tous les droits, libertés, autorités et prérogatives seront exercés dans le strict respect de la loi et sous le contrôle de la justice» a souligné, mercredi, le chef de l’Etat à l’occasion de l’ouverture officielle de l’année judiciaire 2011-2012. Le prochain gouvernement sera-t-il à la hauteur des attentes des Algériens? Les préoccupations des citoyens sont basiques et demeurent universelles: droit au travail, avec un pouvoir d’achat suffisant, et à un logement décent, approvisionnement en eau et en électricité, ramassage d’ordures… Elles demeurent pourtant encore insatisfaites et restent parmi les revendications prioritaires qui ont donné à de nouvelles formes de protestations: routes coupées, barricades…Ce que les collectivités locales n’ont pu «assumer».

Faute de moyens, diront les représentants du peuple élus au suffrage universel sur la base de promesses souvent non tenues. La cassure. Quel type de discours, tiendront des partis (FLN, MSP…) minés par des schismes et usés par des harangues éculées?

Lorsque l’on prend comme baromètre de l’excellente santé financière de l’économie nationale uniquement la bonne tenue des prix du baril de pétrole, l’on se rend compte que les réalisations des différents Exécutifs qui ont présidé aux destinées de l’Algérie depuis l’Indépendance ne sont pas le fruit d’un coup de génie. C’est ce qui a donné libre cours à la corruption, aux pots-de-vin, à l’enrichissement personnel…

Au prochain gouvernement de faire la démonstration que la fabuleuse manne financière dont dispose l’Algérie servira à créer une économie productrice de richesses qui la propulsera au niveau des pays développés. C’est tout ce qu’espèrent et attendent les Algériens.