Le phénomène de la spéculation et des intermédiaires qui s’enrichissent aux dépens des citoyens, sont souvent à l’origine de la hausse des prix.
D’aucuns ne pourraient imaginer la réaction des ménagères au sujet de la flambée des prix des fruits et légumes qui ne cesse de semer le désespoir. «C’est le destin qui est la cause de la hausse des prix des fruits et légumes qui ne connaît pas de recul surtout à la fin de l’année», a balancé hier, un sexagénaire avec un point d’humour au marché de Meissonnier à Alger.
Retraçant l’historique des différentes politiques commerciales qu’a connues le pays depuis, Ahmed Dadache, 65 ans environ, fustige le parti MSP qui a été chargé du portefeuille du commerce et n’a pas avancé dans ses projets depuis son installation, à commencer par les échecs successifs de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC en plus des mentalités qui mélangent les questions personnelles liées à la religion qui n’ont pas lieu d’être liées aux affaires commerciales et économiques qui constituent l’élément principal dans le domaine de l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.
«Vu les prix des légumes, j’achète les produits uniquement par pièce afin de donner un semblant de goût du légume», a ajouté Ahmed qui n’a pas hésité à insister sur l’importance de la notion du travail et de la productivité afin de répondre aux besoins du marché local. En effet, une virée a été effectuée dans plusieurs marchés de la capitale, dont le marché ex-Clauzel, Meissonnier et 1er-Mai.
Certains marchands des fruits et légumes n’osent même pas afficher les prix afin de faire fuir les clients. La courgette est vendue à 260 DA/kg. La tomate fraîche 150 DA/kg. Le poivron 150 DA/kg, les navets 100DA/kg, les haricots 250 DA/kg. Deux poids, deux mesures dans un même lieu et pour le même produit.
L’exemple a été donné par un marchand de fruits et légumes qui se contente de la part qui lui revient en toute honnêteté au marché ex-Clauzel à Alger-Centre.
Quelques mètres séparent les marchands de fruits et légumes, la moitié des prix qu’on a notés est l’oeuvre d’un marchand de légumes qui fait écouler sa marchandise en l’espace de quelques heures seulement quotidiennement. «Je vends ma marchandise sans perdre beaucoup de temps.
Les autres sont tentés par le gain facile, mais ce n’est pas le cas pour moi. Je préfère gagner peu et vendre beaucoup», a affirmé Mohamed qui n’a pas eu beaucoup de temps à accorder en raison d’une foule de clients qui s’approvisionnent chez lui.
Le phénomène de la spéculation et des revendeurs intermédiaires qui s’enrichissent aux dépens des citoyens, sont souvent à l’origine de la hausse des prix, sans parler d’autres facteurs de production à longueur d’année.
Répondant au phénomène de la flambée des prix qui fait couler beaucoup d’encre, mais aussi du temps consacré par les médias lourds à savoir la Radio et la Télévision nationales à longueur d’année, Hadj Tahar Boulanouar, porte-parole de l’Ugcca parle de quatre causes qui sont à l’origine de la flambée des prix ces derniers jours: le manque de l’offre des produits sur le marché national, les conséquences des intempéries qui perturbent la récolte, le déficit flagrant en matière de volume et qualité des chambres froides pour assurer l’approvisionnement régulier du marché, ainsi que l’absence des marchés de proximité qui génèrent le phénomène de la spéculation et des intermédiaires qui profitent de la situation.
Hadj Tahar Boulanouar a révélé un déficit de production qui varie entre 20 et 30% ces derniers temps, d’où le retour au prix de la honte. Et dire pourquoi les Algériens ne fêtent pas le Nouvel An