Flambée des prix des produits agricoles durant le ramadhan, Les explications de Benaïssa

Flambée des prix des produits agricoles durant le ramadhan, Les explications de Benaïssa
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La politique de régulation par la disponibilité, prônée par le département de Benaïssa, a failli tant que le problème de la hausse des prix des produits alimentaires durant le mois de ramadhan n’a pas été réglé. Sur les ondes de la Chaïne III de la Radio nationale, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a dit hier ne pas être en mesure d’apporter une réponse ou éclairage à la flambée des prix des produits de large consommantion durant le ramadhan, particulièrement les fruits et légumes.

«Je n’en sais rien… Vous allez nous aider à comprendre !», a-t-il répondu à une question relative à la hausse récurrente des prix notamment pendant le mois de ramadhan et la régulation par la disponibilité des produits agricoles, une politique prônée par le département de Benaïssa. Peine perdue pour le département de Benaïssa qui a failli quelque part dans sa politique de régulation par la disponibilité. «Ce que je sais, a-t-il poursuivi, c’est que les produits étaient disponibles. Autre chose, les prix des produits de large consommation n’ont pas bougé, à savoir le pain et le lait». Concernant les fruits et légumes,l’invité de la rédaction en a fait l’impasse, affirmant qu’«il y avait beaucoup de produits de qualité sur le marché»…

Le ministre reconnaît toutefois qu’il reste beaucoup à faire. «J’admets qu’il y a beaucoup d’actions à mener pour améliorer l’organisation de la commercialisation», a-t-il reconnu, précisant qu’il s’agit d’un problème de fond qui est en train d’être pris en charge par plusieurs ministères. Le ministre de l’Agriculture se félicite par ailleurs de la valeur de la production nationale qui représente 70% des disponibilités mises sur le marché. Ainsi, l’Algérie importe 30% de la marchandise, et les produits alimentaires représentent entre 15 et 18%. Dans ce sillage, Rachid Benaïssa a rassuré que le marché est bien approvisionné. «La politique est tracée. Il en est de même pour les soutiens. Mais, il faut travailler davantage. L’industrie et l’agroalimentaire doivent être le moteur de la modernisation de l’agriculture. Quelques industriels commencent à s’impliquer, notamment dans filières lait, tomate et pomme de terre», a-t-il appuyé. Abordant la production laitière, le ministre a souligné que c’est un mouvement qu’il faudra suivre et accompagner. «Nous constatons que ce sont les privés qui importent. Pendant les six premiers mois de 2011, 15 000 vaches ont été importées. En 2010, le privé a importé

25 000 vaches. À la fin de cette année, on envisage d’atteindre le chiffre de 30 000 vaches importées. Ce mouvement va construire une base de production de lait cru qui viendra progressivement se substituer à l’importation de la poudre de lait. Pour 2011, il y a une augmentation de la collecte, avec une moyenne mensuelle de 34%. Il faut améliorer cela», a expliqué le ministre.

Yazid M.