Évoquant le programme du gouvernement tendant à augmenter les capacités de stockage de fruits et légumes, le ministre a reconnu qu’il accuse un retard, qu’il impute au secteur agricole.
La flambée des prix des fruits et légumes est “un problème saisonnier”, selon le ministre du Commerce. Telle est l’explication que donne le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, de la flambée actuelle des prix des fruits et légumes. Intervenant hier en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre a estimé que la flambée des prix des fruits et légumes de cette année est “similaire à celle de l’année dernière et à celle d’avant”, arguant qu’il s’agit d’“un problème saisonnier vécu à chaque hiver”.
“L’agriculture est saisonnière dans notre pays”, a-t-il enchaîné, précisant que “la quantité des fruits et légumes qui se trouve sur le marché est celle contenue dans les serres”. Et elle est “insuffisante”, estime-t-il. L’autre argument avancé par le ministre est le déséquilibre entre l’offre et la demande : “Chez nous, l’offre est inférieure à la demande, ce qui crée le problème de la hausse des prix.” Évoquant le programme du gouvernement tendant à augmenter les capacités de stockage de fruits et légumes, le ministre a reconnu qu’il accuse un retard, qu’il impute au secteur agricole. Aux yeux du ministre, l’institution de suffisamment de serres et de lieux d’approvisionnement constitue une solution à la flambée des prix : “Cela nous permettra de combattre la hausse des prix des fruits et légumes comme ce qu’on a pu réaliser avec la pomme de terre”, a-t-il estimé.
Sollicité, par ailleurs, en plénière sur l’insuffisance des exportations hors hydrocarbures qui peuvent être source de financement de l’économie nationale, le ministre a fait part des mesures prises par le gouvernement en la matière. Il est question à ce propos de cinq principaux volets. Le premier a trait à la garantie d’un cadre juridique et règlementaire pour la promotion des exportations, le second porte sur la garantie des conditions techniques et règlementaires nécessaires à la commercialisation des produits algériens au niveau des marchés extérieurs. La promotion et le développement des activités liées au soutien des entreprises pour faire face à la concurrence internationale constituent le troisième volet, alors qu’en quatrième et cinquième lieux, figurent “la consolidation du cadre institutionnel pour continuer à encourager les exportations et la création de mécanismes et de moyens de soutien au profit des entreprises exportatrices”.

Évoquant les instances instituées aux fins de favoriser les exportations hors hydrocarbures, le ministre citera l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur ainsi que la création de l’Association nationale des exportateurs algériens en tant qu’espace d’échanges entre les exportateurs algériens et leurs représentants auprès des différentes organisations et institutions publiques. Aux yeux du ministre, l’augmentation des exportations hors hydrocarbures suppose des efforts de la part des opérateurs économiques. “Les opérateurs économiques doivent améliorer la qualité de leurs produits pour contribuer à la promotion des exportations hors hydrocarbures, parce que le volume limité de l’offre induit une consommation intégrale des produits locaux exposés sur le marché national, ce qui constitue une autre entrave devant la promotion des exportations hors hydrocarbures.” Dans ce cadre, le ministre n’a pas manqué d’évoquer les mesures de la tripartite de 2012, consacrée en grande partie au renforcement des mesures incitatives pour l’augmentation du volume des exportations hors hydrocarbures.
N. M