Flambée des prix, baisse du pouvoir d’achat, crise du logement, chômage, Les Algériens attendent l’homme providentiel

Flambée des prix, baisse du pouvoir d’achat, crise du logement, chômage, Les Algériens attendent l’homme providentiel

Les citoyens sont beaucoup plus préoccupés par les prix de la pomme de terre, du café, du sucre ou de l’huile…

Les candidats qui vont s’engager dans la course au palais d’El Mouradia feraient bien d’apporter des réponses aux questions des citoyens beaucoup plus préoccupés par les prix de la pomme de terre, du café, du sucre ou de l’huile…

L’élection du prochain chef de l’Etat et l’action de son gouverne-ment mettront-ils un coup d’arrêt aux chemins de croix et au calvaire des Algériens? Les ménages sont, en effet, confrontés à longueur d’année à des flambées des prix des produits de consommation (légumes, fruits, légumes secs, produits laitiers, viandes rouge et blanche, poissons…), sanction d’une spéculation qui s’est érigée en système qu’aucun ministre en charge de ce secteur (celui du Commerce) n’est parvenu à éradiquer malgré certaines annonces claironnantes. Un effet exacerbé pendant le mois sacré du Ramadhan ou de la fête de l’Aïd el Kebir qui est marqué par le sacrifice du mouton dont le prix prend des ailes à cette occasion…Pour ne citer que ces deux grandes occasions célébrées annuellement, réputées comme étant pourtant un mois de piété pour la première et une opportunité pour la communauté musulmane de faire preuve de générosité, de pardon, voire de réconciliation pour faire la démonstration de son degré de tolérance en ce qui concerne la seconde…Des recommandations qui revêtent, malgré tout, un caractère ponctuel qui n’ont de durée que le temps de leur célébration. Gangrénées par l’appât du gain facile qui a pour effet ravageur de mettre pratiquement sur la paille des consommateurs soumis au diktat de commerçants dont le souci premier est de soutirer le moindre sou du porte-monnaie de leurs concitoyens. Au lieu de faire preuve de solidarité avec eux. Recentrée dans un tel contexte, la présidentielle de 2014 donne l’impression de ne pas intéresser grand monde pour le moment. Les grosses pointures n’ayant pas encore affiché leurs intentions de se porter candidats alors que l’opinion publique sans afficher son total désintérêt à cet événement que d’aucuns qualifiaient de majeur, il y a à peine quelques mois, semble ne pas vouloir en faire son plat quotidien. Il y a tout de même un peu de logique dans cette attitude. Comment, en effet, faire d’un tel rendez-vous une actualité de premier ordre lorsque les concurrents au palais d’El Mouradia se font aussi rares? Ce désintérêt devient encore plus accentué lorsque les préoccupations des citoyens sont occultées des discours des rares éventuels postulants à la magistrature suprême.

Des sujets qui doivent en principe être portés au coeur d’une campagne présidentielle qui risque de se jouer «au finish» dans le cas où le président de la République renoncerait à un quatrième mandat que la Constitution lui garantit. Son silence est sujet à spéculation. Ce qui ouvrirait l’appétit de certains prétendants potentiels qui caressent en secret le rêve et nourrissent en silence l’espoir de conquête du fauteuil du palais d’El Mouradia. Les candidats qui vont s’engager dans la course au palais d’El Mouradia feraient bien de prendre en compte le fait que les citoyens sont beaucoup plus préoccupés par les prix de la pomme de terre, du café, du sucre ou de l’huile… Flambée des prix, baisse du pouvoir d’achat, crise du logement, chômage…

C’est à ce quotidien qu’ils espèrent ne plus être confrontés. Comme ils sont dans l’attente de ne plus avoir à faire aux affres de la bureaucratie, de la corruption, des passe-droits et de la hogra. Les Algériens attendent l’homme providentiel… pour qu’il soit mis fin à tous ces fléaux et ces cauchemars qui ne laissent aucun espace au développement et à l’épanouissement. Ce sont des préoccupations primordiales pour les citoyens qui doivent être portées au coeur de la campagne présidentielle de 2014. Sinon gare à l’abstention massive: cette redoutable sanction qui affaiblirait le mandat du prochain président de la République.