Conjoncture oblige, les commerçants ne laissent jamais passer une fête sans mettre leur grain de hausse sur leurs étals. Les prix des fruits et légumes connaissent une hausse de 50% et mettent les ménages à rude épreuve.
Il est dur de croire que les mentalités «commerciales» pratiquée durant les fêtes religieuses puissent changer un jour et encore moins être soumises à un contrôle légal.
C’est ainsi que les prix ont pris l’habitude de grimper sensiblement au nom des Aïds. Et pour cause, cette fois ce ne sont pas seulement les prix qui sont revus à la hausse, mais certains produits «ne sont pas disponibles».
C’est le cas à Alger-Centre où une pénurie de lait en sachet a été constatée, comme dans d’autres localités d’ailleurs. Les commerçants ont déclaré que le lait n’a pas été distribué en quantités suffisantes. La panique s’est emparée des Algérois au sujet de la pénurie de lait et celle du pain prévue également pour les jours de la fête.
L’autre cassetête des petites et moyennes bourses, par ailleurs, est la flambée constatée dans les marchés, n’écartant ni viande, ni légumes ou fruits. Une hausse allant généralement jusqu’à 50%, mais certains légumes ont triplé à l’exemple de la laitue qui est passée de 50 à 150 DA.
La tomate fraîche, pour sa part, a doublé et passe de 40 et 50 à 80 et 100 DA. Très prisés pour les plats de l’Aïd el Kebir, les haricots verts ainsi que la courgette sont revus à la hausse et proposés entre 150 et 200 DA le kilo, soit plus chers que les fruits. Les prix des viandes rouges et blanches ne sont pas en reste.
Les étals des bouchers affichent des prix allant de 800 à 1 500 DA, tandis que le poulet est proposé entre 280 et 300 DA. Bien que le marché ne souffre d’aucune pénurie ces jours-ci, pour ce qui est des fruits et légumes surtout, les commerçants ont trouvé «utile» de tirer profit de la conjoncture, en l’absence d’agents de contrôle et au nom de la fameuse «loi» de l’offre et de la demande.
Face à ces conséquences du laisser-aller des départements du Commerce et de l’Agriculture, les Algériens vivent mal et voient leurs fêtes souvent gâchées par des frais supplémentaires et injustes. «C’est la saignée ! On ne sort pas indemnes de ces fêtes. A peine sortis d’une occasion, en revoilà une autre. La cherté de la vie fait perdre le goût de la fête de nos jours.
Ce ne sont plus les fêtes d’antan…», regrette une dame. Malgré la cherté, les marchés sont bondés et par peur de la pénurie, faute de permanence, une bonne partie des clients font leurs stocks par crainte d’une fête prolongée.
Y. A.