Flambée des prix : le ministre de l’agriculture s’exprime de nouveau

Flambée des prix : le ministre de l’agriculture s’exprime de nouveau

Après avoir été abordé à mainte reprise par le chef de l’État lors de la rencontre gouvernement-wali et du conseil des ministres, le sujet relatif à la spéculation et la flambée des prix  est toujours d’actualité.

En effet, le président Tebboune avait fortement dénoncé et menacé les spéculateurs qui  constituent selon lui la raison principale de la cherté des produits alimentaires, et ce, en déclarant qu’ils risquent mdes peines allant jusqu’à 30 ans de prison. Aujourd’hui, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural n’a pas hésité lui aussi à les

fustiger.

En les qualifiant de déstabilisateurs de « l’ordre public », Abdelhamid Hamdani a réitéré lors de son passage à l’émission l’Invité de la Rédaction, la responsabilité des spéculateurs dans la crise actuelle liée aux produits alimentaires.

La création d’une commission mixte

« Il y a des visées à caractères politiques qui sont derrière les récentes spéculations. On ne peut prétendre à ce type d’opérations avec un dédoublement des prix en 48 heures, alors que la disponibilité du produit n’a pas été impactée », a-t-il déclaré.

De ce fait, une commission mixte a été mise en place en collaboration avec le ministère du Commerce afin de suivre « méticuleusement ce phénomène dont l’ampleur est inédite, ce qui prouve encore une fois ses ambitions de déstabiliser l’ordre public », a fait savoir l’hôte de la chaine 3 de la radio nationale.

Selon la même source, cette commission  sera « active aussi bien au niveau central qu’au niveau local. »

Réduction de l’importation

S’exprimant sur les projets relevant de son département, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a indiqué que son secteur s’engage à réduire  la facture des importations afin d’assurer une sécurité alimentaire.

« Nous avons essayé de réduire l’importation des huiles, notre feuille de route est en train de se réaliser sur le terrain, il suffit de voir en premier lieu le lancement d’une des filières oléagineuses, à savoir le colza qui commence à donner ses résultats. », a-t-il indiqué.

Selon l’interlocuteur,  l’Algérie vise à réduire la facture des importations à 2 milliards dollars à l’horizon de 2024, et ce, en ouvrant les portes aux investissements et en débureaucratisant l’acte économique.

« Sur un examen de 200 dossiers d’investisseurs, 70 s’avèrent être éligibles dont 50 sont déjà installés sur leurs parcelles et ont entamé les travaux. Or, sur une superficie qui dépasserait les 80 000 hectares sur un premier portefeuille de 200 000 hectares, je juge frileux ces résultats vu toutes les facilitations qu’offrent nos structures »a-t-il conclu.