La quasi-totalité des longs métrages en compétition à la 10ème édition du Festival international d’Oran du film arabe (FIOFA), qui prendra fin lundi soir, traitent de la conjoncture arabe actuelle sur les plans politique, social, sécuritaire et culturel.
Les contenus des onze films d’AlgĂ©rie, Tunisie, Jordanie, Egypte, Liban, Maroc, Emirats arabes unis, Syrie et Irak, projetĂ©s dans le cadre du festival d’Oran, sont dominĂ©s par des sujets d’actualitĂ©, selon l’avis des critiques du 7ème art qui voient ce champ artistique tendre vers le « cinĂ©ma du prĂ©sent », Ă l’instar de ceux traitant du devenir des rĂ©volutions nĂ©es du prĂ©tendu printemps arabe, du conflit de gĂ©nĂ©rations, du rĂ´le de la femme et des jeunes.
Cette tendance est remarquĂ©e notamment dans le film syrien « Le père » du rĂ©alisateur Bassil Khatib, qui reprĂ©sente un cri du peuple syrien qui endure l’insĂ©curitĂ©.
Le film tunisien « Ghadoua hai » (Demain vivant) de Lotfi Achour aborde les prĂ©occupations actuelles du peuple tunisien au lendemain de la rĂ©volution du jasmin et la destitution du rĂ©gime de Zine El Abidine Benali, concentrĂ©es notamment sur l’avenir des jeunes, l’indĂ©pendance de la justice, la libertĂ© de la presse, la prolifĂ©ration du commerce parallèle, entre autres problèmes.
Le film libanais « Feuille blanche » de Henri Bargis relate l’histoire d’une femme qui verse dans la dĂ©bauche et la toxicomanie, alors que le film Ă©gyptien « Derniers jours de la ville » de Tamer Said traite de la rĂ©volution au Caire.
Le film de Karim Moussaoui (AlgĂ©rie) « En attendant les hirondelles » propose trois histoires traitant des espoirs du jeune algĂ©rien, de ses ambitions et de la rĂ©sistance de la famille aux courants extrĂ©mistes, entre autres.
La plupart des longs mĂ©trages projetĂ©s Ă la 10ème Ă©dition du FIOFA abordent la relation entre le gouverneur et le gouvernĂ©, le pouvoir, l’autoritĂ©, comme c’est le cas notamment dans le film marocain « A la recherche de l’autoritĂ© perdue » de Mohamed Ahd Bensouda, alors que d’autres traitent de la rĂ©alitĂ© et sa relation avec le passĂ© dont le film irakien « Made in Irak » de Djassem Mohamed Djassem, le film libanais « Mahbes » de Soufi Boutros qui aborde les effets des relations historiques entre le Liban et la Syrie.
Par ailleurs, le film algĂ©rien « El Achik » de Amar Si Fodhil traite de la lutte algĂ©rienne contre l’occupation française dans un style dramatique. Le film algĂ©ro-tunisien « Augustinus, fils de ses pleurs » du rĂ©alisateur Ă©gyptien Samir Seif, très apprĂ©ciĂ© par le public, aborde, dans un style nouveau, l’histoire de ce personnage historique et sa similitude avec un jeune qui tente de rĂ©aliser un documentaire sur le philosophe « Saint Augustin ».
La 10ème Ă©dition du FIOFA a enregistrĂ© la projection d’autres films Ă fort contenu et autres Ă tendance controversĂ©e dont le film Ă©gyptien « Maoulana » de Magdi Ahmed Ali, qui traite des discours religieux et de la sociĂ©tĂ© en Egypte, ainsi que le film syrien projetĂ© en ouverture, « Lilit » de Ghassan Chmeit, qui reproduit des images de souffrance du peuple syrien Ă l’ère de la crise actuelle.