ORAN – Des personnalités du monde du 7ème art et de la culture arabes ont été honorées, dans la soirée du mardi, à Oran, au cours de la cérémonie d’ouverture de la 10ème édition du Festival international d’Oran du film arabe (FIOFA), qui a eu lieu au théâtre régional Abdelkader-Alloula.
A cette occasion, le grand comédien comique feu Hassan El Hassani (1916-1987), plus connu sous le nom artistique de Boubagra a été honoré. Le défunt a marqué d’une marque indélébile le 7ème art national, en prenant part à plus de 40 films comme « Les portes du silence » d’Amar Laskri, « Le vent des Aurès » de Mohamed Lakhdar Hamina, « l’Opium et le bâton » d’Ahmed Rachedi, « Chroniques des années de braise » de Lakhdar Hamina, film qui a obtenu la palme d’or au festival de Cannes en 1975.
La défunte comédienne égyptienne Karima Mokhtar (1934-2017) a été également honorée, en signe de reconnaissance à son parcours artistique au cinéma et à la télévision. Ses rôles dans le film « El Hafidh » ou dans la pièce théâtrale « El Iyal Kibrit » (les enfants ont grandi) ou encore dans le feuilleton « Yatraba fi izzou » restent inoubliables pour les cinéphiles et les téléspectateurs. Son talent a été reconnu à l’échelle mondiale puisqu’elle a décroché plusieurs prix internationaux.
L’actrice syrienne Raghda, née en 1957, a été distinguée à cette occasion, tout comme la comédienne algérienne Nadia Talbi. Née en 1944 à Mostaganem, cette artiste s’est surtout distinguée dans ses rôles interprétés dans des pièces théâtrales et œuvres télévisuelles. Elle a également fait partie de la distribution des films de Lakhdar Hamina, « Chroniques des années de braises », « Le vent de sable » et « La dernière image ».
Par ailleurs, le comédien Hassen Benzerari a été distingué. Cet artiste de Constantine s’est taillé une place honorable dans la production télévisuelle notamment avec la série comique « Aassab wa awtar », rappelle-t-on.
Le FIOFA a honoré l’écrivain et chercheur algérien Mouloud Mameri (1917-1989), auteur de plusieurs romans dont certains ont été adaptés au cinéma comme
« L’opium et le bâton » d’Ahmed Rachedi et « La Colline oubliée » d’Abderrahmane Bouguermouh, premier film algérien en tamazight.
Les organisateurs du Festival ont célébré en présence du réalisateur Moussa Haddad le 40ème anniversaire de son film « Les vacances de l’inspecteur Tahar », un véritable succès du 7ème national qui reste indémodable jusqu’à présent.
Enfin, le critique palestinien Bachar Brahim a été honoré pour avoir contribué à faire connaître le 7ème art arabe et en portant haut la juste cause de son peuple. Ses ouvrages comme Le cinéma palestinien au 20ème siècle, visions et positions du cinéma syrien , ont permis de faire découvrir les créations et les cinéastes arabes.
La cérémonie d’ouverture du FIOFA s’est déroulée en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi,de la ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, des autorités locales et d’une pléiade de figures du 7ème art et de personnalités du monde des arts et de la culture.