Les cadres et inspecteurs de l’IGF (Inspection générale des finances) tiendront aujourd’hui à Alger leurs 5e assises, a-t-on appris hier, auprès du ministère des Finances. Ce rendez-vous annuel, dont les travaux se déroulent à huis clos, sera notamment consacré à l’examen « du bilan de la feuille de route 2009-2010, au programme d’actions pour 2011 et 2012 » ainsi qu’à la présentation d’un « manuel de procédures », a indiqué un communiqué du ministère des Finances.
« Le rôle de l’IGF ne doit pas être confiné uniquement à un contrôle traditionnel, mais doit s’étendre progressivement à un rôle d’alerte et de conseil », avait souligné le ministre des Finances M. Karim Djoudi lors des travaux des précédentes assises.
En 2009, les services de l’IGF avaient procédé, dans le cadre de la lutte contre la corruption, à 128 opérations de contrôle qui ont permis d’élaborer 154 rapports.
Une ordonnance promulguée en février 2008, a renforcé les structures de l’IGF et élargi ses missions aux Entreprises publiques économiques (EPE).
Mais les conditions et les modalités de contrôle et d’audit de gestion des EPE par cette inspection n’ont été fixées qu’en mars 2009, par un décret exécutif.
L’inspection dont le chef est assisté de deux directeurs d’études, a été ainsi dotée de trois catégories de structures: des structures opérationnelles de contrôle et d’audit (contrôleurs généraux des finances), des unités opérationnelles et des structures d’études et de gestion.
Outre ses structures centrales, elle est également dotée de services extérieurs structurés en inspections régionales dont les sièges sont implantés dans 10 wilayas (Oran, Sétif, Constantine, Annaba, Tizi-Ouzou, Mostaganem, Tlemcen, Sidi Bel Abbés, Laghouat et Ouargla).
Conformément au décret de 2009, l’IGF peut « contrôler la gestion des caisses et vérifier les fonds, valeurs, titres et matières de toute nature, détenus par les gestionnaires ou les comptables, et se fait présenter tout document ou pièce justificative nécessaire aux vérifications ».
Dans la dernière Déclaration de politique générale du gouvernement, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait souligné que la lutte contre la corruption et la maîtrise des dépenses publiques en Algérie sont notamment assurées à travers « la consolidation du rôle des contrôleurs financiers, par l’élargissement du contrôle de l’IGF et de la Cour des comptes » aux EPE.