Sur un bénéfice net de 35,6 mds de DA réalisé en 2012, un montant de 20 mds de DA a été versé comme dividendes au Trésor public, selon le bilan de 2012 de la banque approuvé, mercredi dernier, par l’assemblée générale de la Banque extérieure d’Algérie (BEA).
Ainsi, on, remarque bien que la BEA a maintenu sa position de premier pourvoyeur des ressources pour l’Etat actionnaire et l’un des plus importants contribuables publics.
En effet, durant les quatre derniers exercices, l’activité bancaire de la BEA a généré un flux financier au profit de l’Etat actionnaire de 168,8 mds de DA, dont 51,38 mds de DA versés au titre de la fiscalité sur les bénéfices, 41,9 mds de DA au titre des dividendes au profit du Trésor public et enfin 75,5 mds de DA au titre de l’augmentation du capital de la banque.
La BEA a versé au Trésor public 20 milliards (mds) de DA de dividendes sur ses bénéfices de 2012, un flux financier au profit de l’Etat actionnaire qui la place donc parmi les plus importants pourvoyeurs publics de ressources financières en Algérie.
En considérant l’accumulation de capital qui est passé de 24,5 mds de DA en 2010 à 100 mds de DA en 2013, la BEA a généré au profit de l’Etat quatre fois le capital investi par l’actionnaire.
« Ce niveau de capital de 100 mds de DA place la BEA en position de banque émergente dans le système bancaire international, tout en s’affirmant également comme une banque au service des intérêts de l’Etat actionnaire » indique une source au sein de la BEA.
La BEA a terminé l’année 2012 avec une masse de bilan de 2.308 mds de DA et un produit net bancaire de 44,5 mds de DA en accroissement d’environ 9,6%.
Deuxième plus grande banque en Afrique du nord et 8ème sur le continent africain, la BEA est présente à l’international à travers plusieurs filiales et participations en Europe, aux Emirats arabes-unis et à Luxembourg.
En Algérie la banque publique dispose de plus de 20 participations et filiales, tant industrielles que financières.
A titre indicatif, il faut savoir qu’au plan commercial, l’exercice 2012 s’est caractérisé par une évolution des ressources des PME/PMI et des particuliers/ménages à hauteur de 21%.
Ce qui, en d’autre terme, voudrait simplement dire qu’il y a une forte hausse des crédits à l’économie en 2012. Dans cette évolution, le segment particuliers et ménages, dont les dépôts ont augmenté de 15% durant l’année dernière a dégagé une épargne annuelle appréciable de 20 mds de DA, traduisant ainsi la capacité de cette catégorie de clients à une épargne de plus en plus accrue.
Les crédits à l’économie ont connu en 2012 une augmentation de 200 mds de DA, passant à 1.280 mds de DA (plus de 17 milliards de dollars), contre 1.080 milliards de DA en 2011.
Dans cette enveloppe annuelle, les secteurs bénéficiaires sont respectivement les grandes entreprises pour 16%, la PME/PMI pour 21% et les particuliers ménages à hauteur de 44%.
La structure des crédits du portefeuille se distingue par la prépondérance des crédits d’investissements à hauteur de 66% contre 54% en 2011. La qualité du portefeuille de la banque connaît une tendance continue à l’amélioration. Le ratio des créances non performantes nettes de provisions s’établit à fin 2012 à 3,8% de l’encours des crédits à l’économie (1.280 mds de DA)
Le ratio des créances non performantes pour le secteur privé représente quant à lui 0,52% de l’encours des crédits à l’économie.
Saïd B.