Finances: Emission imminente de nouvelles coupures de billets de banque

Finances: Emission imminente de nouvelles coupures de billets de banque

R. N.

Finances: Emission imminente de nouvelles coupures de billets de banque

La situation financière des banques est «forte», a indiqué le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, lors d’une réunion tenue, jeudi dernier, à Alger avec les responsables des établissements bancaires, précisant que le système bancaire du pays est en «situation d’excès de liquidité». «S’il est vrai que la baisse de la liquidité bancaire, en réalité, de la baisse de l’excès de liquidité bancaire, liée aux importants déficits de la balance des paiements, entamée en 2015, s’est poursuivie en 2016, la trésorerie des banques s’est, néanmoins, stabilisée à compter du 1er semestre 2017, affichant un niveau de près de 780 milliards de dinars (MDA) à fin juin 2017», a indiqué M. Loukal, lors de cette rencontre. «Cette stabilisation de la liquidité bancaire, au 1er semestre de 2017, est concomitante au lancement des opérations d’ «open market», d’injection de liquidités à diverses échéances, à partir de mars 2017», a-t-il poursuivi.

La forte augmentation de la liquidité, dès novembre 2017, fait suite à la mise en œuvre du financement non conventionnel, a relevé le gouverneur, en précisant que cette liquidité a atteint 1.380,6 MDA, à fin décembre 2017, soit une croissance de 77% par rapport à son niveau au 1er semestre de l’année 2017, selon le même responsable. Pour les 10 premiers mois de 2018, la liquidité bancaire s’est située entre 1.400 et 1.500 MDA, a-t-il ajouté.

L’excès de liquidités du système bancaire algérien «lui permet d’assurer, aisément, les besoins de financement sain de l’Economie nationale». Par ailleurs, il a rappelé, avec insistance, à la place bancaire du pays, l’importance de l’inclusion financière qui doit être accompagnée par des efforts accrus, en matière d’attractivité et de captage de la ressource, notamment celle échappant au circuit traditionnel bancaire, d’autant «que les obstacles à l’inclusion financière ont été levés par la Banque d’Algérie, à travers la promulgation de directives appropriées», a-t-il soutenu.

Dans ce sens, M. Loukal a informé les dirigeants des banques de la décision prise par le Conseil de la Monnaie et du Crédit (CMC) pour l’élargissement de l’offre bancaire, à travers l’adoption d’un règlement consacrant la finance «participative» (produits financiers conformes à la Chariâ), devant permettre aux banques, notamment universelles, de compléter et de diversifier la promotion de la gamme de leurs produits et services bancaires, à tous les segments de la clientèle. Les banques ont deux ans pour doubler leur capital minimum. M. Loukal a également informé les dirigeants des banques de la décision du CMC portant sur l’émission imminente de nouvelles coupures de billets de banque de 500 DA et de 1.000 DA, et de la pièce de monnaie de 100 DA, expliquant qu’il s’agissait d’une «opération classique de rafraîchissement des monnaies, déjà en circulation, certaines datant de plus de 3 décennies, alliant, par ailleurs, les nouvelles techniques de sécurisation et de promotion de l’évolution de l’Algérie, en matière de développement et de modernisation». A ce propos, M. Loukal a souligné avec insistance que «cette action ne constitue qu’une substitution progressive en matière de recyclage des billets en circulation de 500 DA et 1.000 DA, à même valeur faciale». Cette opération, a tenu à préciser le gouverneur de la Banque centrale, ne peut être et ne doit pas être interprétée comme un changement de la monnaie nationale».

L’autre décision du CMC, a ajouté le gouverneur de la Banque d’Algérie, est l’augmentation du capital minimum requis des banques passant de 10 à 20 milliards de DA, tandis que le capital minimum requis des établissements financiers passe de 3,5 à 6,5 milliards de DA. A cet égard, un délai de 2 années est accordé aux institutions concernées pour se conformer à cette exigence réglementaire. Cet ajustement du capital minimum «ne préjuge en rien de la solidité du système bancaire algérien, dans son ensemble, de ses capacités de résilience déjà éprouvées face aux chocs externes, et de sa relative rentabilité», a expliqué le gouverneur.