Des financements , jusqu’à un milliard de dollars , pour les terroristes au Sahel : L’Algérie face à un défi majeur

Des financements , jusqu’à un milliard de dollars , pour les terroristes au Sahel : L’Algérie face à un défi majeur

A Tamanrasset, au moins six terroristes se sont rendus depuis le début du mois.

Le terrorisme a pris la forme d’une grande organisation internationale du crime, financée par des puissances mondiales occidentales, mais aussi par des pays dits arabes avec les pétrodollars du Golfe. Des informations font état de la dépense d’un milliard de dollars pour soutenir les organisations terroristes au Sahel, à l’image de Boko Haram et Al Qaïda au Maghreb islamique. La guerre contre la Syrie touche à sa fin et les banquiers du terrorisme se tournent vers d’autres espaces dans une stratégie géopolitique pour instaurer le chaos dans le monde et dont l’unique intérêt est de pomper les richesses des peuples. Dans cette mutation invraisemblable, l’Algérie a remis sur les rails une stratégie basée sur les nouvelles donnes pour faire face à cette menace grandissante à ses frontières, la considérant comme un risque majeur.

Ne pouvant demeurer comme observateur, l’Algérie a procédé à la sécurisation de ses frontières avec le Mali, là où le terrorisme semble prendre certaines libertés d’agir, malgré l’existence de soldats étrangers présents sur les lieux pour prétendre à une lutte contre ces organisations criminelles, pourtant soutenues et protégées. Quatre points de passage hautement surveillés sont actuellement en services entre l’Algérie et le Mali, et l’Algérie et le Niger.

Le but recherché étant de profiler les terroristes et les convaincre de déposer les armes. D’ailleurs, l’on note plusieurs redditions dans cette région ces derniers jours, notamment à Tamanrasset où au moins six terroristes se sont rendus depuis le début du mois. Le nombre des repentis est de 10 sur le territoire national en quelques jours seulement. Cette stratégie a été mise en oeuvre depuis 2017 dans un objectif dissuasif en échange de bénéficier du dispositif de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale. L’Algérie, même si elle ne compte pas sur ses voisins dans sa lutte antiterroriste, tente de coopérer par l’échange d’informations pouvant affaiblir ces organisations. La stratégie adoptée par l’Algérie est d’ailleurs louée pas plusieurs pays qui luttent contre ce phénomène comme la Russie. L’Armée nationale populaire qui s’appuie essentiellement sur l’exploitation du renseignement a réussi à avorter toute les tentatives de l’Etat islamique de s’implanter sur le territoire national, de même qu’elle a réussi à réduire presque à rien le champ d’activités des groupes terroristes, en mettant en échec des infiltrations, des transactions d’armes et des attentats. Bien imprégnée des interconnexions entre les groupes terroristes, les narcotrafiquants et les contrebandiers, l’ANP a misé pour préserver la sécurité du territoire, sur le combat contre ces phénomènes au même titre que le terrorisme. Le défi reste lourd, mais une armée qui a gardé une Algérie debout durant les années noires du terrorisme, sacrifiant des milliers de vies est certainement à la hauteur pour remporter d’autres victoires. C’est le serment irréductible que renouvellent ces soldats aguerris qui veillent en toute transparence, mais dans l’ombre loin de toutes mauvaises considérations sur la souveraineté et la sécurité du pays.

Outre les points de passage, l’ANP vient de relancer son appel aux égarés pour se rendre. Dans son parcours dans sa lutte contre le terrorisme, l’Algérie aura imposé à l’ONU certaines résolutions et pas des moindres, comme la criminalisation de la rançon et la création d’une banque de données pouvant lui permettre de négocier et d’échanger des renseignements.

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