La divulgation, la semaine dernière, du contenu de la feuille de route sur laquelle se seraient entendus les représentants du groupe industriel Sider et ceux de la filiale algérienne d’ArcelorMittal et notamment les “affirmations” qui y sont contenues portant sur le volet du financement du plan de développement du complexe sidérurgique d’El-Hadjar ont fait réagir une source citée par l’APS.
Celle-ci a démenti “l’existence de négociations sur un crédit de 700 millions de dollars que la BEA devrait accorder à ArcelorMittal Algérie pour financer ce plan de développement”. En ajoutant que “la BEA n’a été ni approchée par ArcelorMittal ni avait entamé des discussions sur un tel crédit” et que l’information, pourtant figurant en termes explicites sur ladite feuille de route, serait “dénuée de tout fondement”, ce qui ne manque pas de déclencher une polémique.
L’auteur de la communication, qui a alimenté les organes de presse sur l’avancement des discussions encore en cours autour de ce dossier capital pour l’avenir du site d’ArcelorMittal d’El-Hadjar, ne se cache pas quant à lui. Le député PT Smaïn Kouadria, c’est de lui qu’il s’agit, soutient en ce qui le concerne que toutes les informations contenues dans la fameuse feuille de route sont dignes de foi et qu’il est prêt à en débattre avec la “source”, qui n’est pas citée nommément par l’APS, relèvera-t-il. En sa qualité d’ex-secrétaire général du syndicat d’entreprise, engagé pour la préservation de l’outil de production et des postes de travail de 5 500 salariés, comme il a tenu à le souligner, Kouadria persiste à dire que le financement du plan de développement a bel et bien été discuté avec la banque citée, à savoir la BEA, et qu’un accord de principe aurait même été donné aux deux partenaires. Il signalera qu’à sa connaissance, beaucoup de monde et tout particulièrement les hommes d’affaires spécialisés dans l’importation des produits sidérurgiques ne voient pas d’un bon œil la relance et l’augmentation du volume de la production du complexe d’El-Hadjar.
“Les importateurs ne souhaitent pas voir la production d’El-Hadjar augmenter, cela réduirait de manière significative leur chiffre d’affaires et ils sont prêts à tout pour que l’accord de partenariat entre Sider et ArcelorMittal sur des bases plus dynamiques et plus performantes n’aboutisse pas”, dénonce-t-il.

A. A