Quelque 230 milliards DA (plus de 3 milliards de dollars) de crédits bancaires destinés au financement, à hauteur de 40 à 65%, de la création de PME-PMI et de mico-entreprises par les jeunes chômeurs, sont actuellement dans les portefeuilles des banques, a indiqué, hier, le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF).
Le montant représente « les portefeuilles existant actuellement dans les banques, la somme incluant les crédits accordés et complètement remboursés, donc sortis des portefeuilles bancaires, est beaucoup plus importante », a précisé Abderrahmane Benkhalfa. Ces crédits, octroyés dans le cadre des dispositifs ANSEJ (pour les moins de 35 ans), CNAC (pour les 35-50 ans) et ANGEM (micro-entreprises), portent sur 150.000 projets « vivants », c’est à dire opérationnels, a-t-il fait savoir. Le nombre de ces projets, financés « jusqu’à 65% par les banques », enregistre annuellement une croissance de 25% alors que le montant des crédits accordés augmente de 15 à 16% chaque année, selon le même responsable. L’accélération du rythme des financements bancaires en direction des projets validés par l’ANSEJ, la CNAC ou l’ANGEM « est déjà engagée par les banques », a affirmé Abderrahmane Benkhalfa. De son côté, le DG de la CNAC a évalué à près de 8.000 les dossiers inscrits dans les dispositifs ANSEJ et CNAC qui ont été « retardés » par les banques publiques et environ 400 autres rejetés entre le 1er janvier 2009 et le 30 septembre 2010. Quant aux dossiers traités durant la même période, ils ont dépassé les 44.000 dont plus de 10.578 dossiers par la BDL, 10.087 par la BNA, 8.410 par le CPA, 7.562 par la BEA et 7.409 par la BADR, avait précisé le même responsable.
En 2008, le délai de traitement des dossiers des jeunes promoteurs au niveau des banques a été réduit à deux mois. Parmi les raisons des rejets des dossiers avancées par les banques, le SG de l’ANSEJ, Tahar Chaallal avait évoqué « le manque de certains documents comme l’acte de propriété des terres destinées aux projets d’agriculture ou d’élevage ». La création d’emploi figure parmi les axes fondamentaux du programme du gouvernement qui projette la création de 3 millions d’emplois dans le cadre du programme quinquennal (2010-2014) ce qui devrait réduire le taux de chômage dans le pays actuellement sous la barre des 10%.