En dépit du démenti de l’Ansej à propos du gel du financement des projets de micro-entreprises, la liste des projets admis dans ce dispositif rétrécit doucement mais sûrement sous prétexte d’inefficacité et de non création d’emplois. Mais il est évidemment encore tôt pour parler d’échec ou de reconnaître que le gel du financement s’effectue indirectement.
Suite à des informations données par certains organes de presse, circulant depuis quelques jours au sujet du gel de financement des projets de jeunes et d’effacement de dettes de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej), un démenti a été apporté par cette agence pour mettre fin à la rumeur.
L’Ansej a en fait réfuté tout gel de financement des projets de jeunes désireux de monter des micro-entreprises et démenti l’effacement des dettes contractées dans le cadre de ce dispositif. Ces deux rumeurs ont pourtant circulé pendant quelques jours et ont été reçues avec joie pour ce qui concerne l’effacement des dettes des porteurs de projets. Cette nouvelle a été largement partagée sur les réseaux sociaux.
Dans sa réaction l’agence Ansej ne laisse aucune place au doute et met fin à la rumeur. «L’effacement des dettes induites par la création de micro-entreprises n’est pas à l’ordre du jour», a indiqué l’Ansej dans son communiqué, précisant qu’une telle démarche était «incompatible avec l’approche économique et l’esprit de l’entrepreneuriat». Les micro-entreprises en difficulté bénéficieront d’un «accompagnement spécial», a cependant soutenu l’organisme.
Le contexte socio-économique actuel et la politique de rationalisation des dépenses publiques changent toutefois la donne pour ce qui est du financement des micro-entreprises notamment. Car même si l’Ansej dément le gel du financement des projets, il a déjà été déclaré depuis quelques mois et a concerné plusieurs types de projets.
Il y a quelques mois, la direction centrale de l’Ansej avait décidé de ne plus octroyer de crédits aux projets qualifiés d’«inefficaces» économiquement. Ces projets ont concerné dans un premier temps certains créneaux, tels que «les transports publics, les compagnies de nettoyage, la location de voitures ou encore les lavage-autos». Le gel a concerné dans une seconde phase les projets de création de sociétés dans le secteur de la plasturgie, la boulangerie ou le lavage de vêtements, qui ne seront plus financés par l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej). Il s’agit des projets qualifiés de «secondaires», selon les déclarations faites par certaines agences à la presse.
L’Ansej justifie cette décision par le caractère inefficace de ces activités économiques, lesquelles génèrent très peu de postes de travail. Ainsi, les jeunes entrepreneurs ont une liste de choix plus restreinte tandis que les autorités se retrouvent dans un nouveau contexte qui exige plus de rationalisation avec la baisse des prix du pétrole. Autrement dit, le gel du financement de crédits aux porteurs de projets se fait doucement mais sûrement.
