Taisez-vous !
Par presse interposée, l’ex-coach national, Rabah Saâdane, et l’ex-capitaine des Verts, Yazid Mansouri, se sont entre-déchirés d’une façon tout à fait lamentable.
Le premier reproche au second de l’avoir critiqué et d’avoir rendu publics des secrets de la maison des Verts en raison du fait qu’il l’a privé du Mondial.
Il faut dire que les deux hommes n’ont pas fait dans la dentelle pour extérioriser une haine, visiblement, longtemps étouffée. Jugez-en Saâdane : “Mansouri n’a pas été un homme avec moi. je peux dire que je lui ai offert le Mondial alors que d’autres le méritent plus que lui. Il a triché pour éviter les tests physiques lors du stage de Crans-Montana pour ne pas hypothéquer ses chances d’être sur la liste des 23 pour le Mondial. Mansouri n’a jamais été vraiment un leader dans l’équipe et je ne l’ai gardé en tant que capitaine juste parce que je l’ai trouvé déjà en place.
Il est trop gentil dans le groupe et son niveau avait trop baissé à la veille du Mondial.” Et Mansouri de rétorquer crûment : “Saâdane ne connaît rien à la tactique de jeu, on en a jamais parlé, à vrai dire, dans l’équipe. Il n’a même pas le niveau d’un coach de troisième division en France. Il a peur de certains joueurs, il n’ose pas les affronter. Son seul discours, c’est jouer pour l’Algérie, jamais de tactique de jeu.” Bref, les algériens auront découvert tristement, eux qui s’enorgueillissaient d’avoir participé au Mondial et surtout d’avoir débusqué l’ogre égyptien du gotha mondial, que leur équipe nationale était drivée par un second couteau aux ordres, limité du point de vue tactique et que le capitaine de cette équipe, des années durant, n’était là que pour faire joli.
Bon, dans les deux cas, nous pensons que les déclarations sont exagérées et que Saâdane et Mansouri ont franchement fait, par le biais de leurs déclarations haineuses et revanchardes, du n’importe quoi. Ils (Saâdane et Mansouri) resteront à jamais deux hommes qui nous ont tout de même permis de rêver. Ils font partie de l’histoire du football algérien qu’ils n’ont pas justement le droit de souiller aujourd’hui, ne serait-ce que par respect à ces millions d’algériens qui sont sortis dans la rue partout en Algérie et même ailleurs dans le monde lors de la soirée mémorable d’Omdurman.
S. L.