Le financement : un défi majeur pour les élus pour consacrer le développement local

Le financement : un défi majeur pour les élus pour consacrer le développement local

Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Mokri, a indiqué, samedi à Blida, que le financement constituait un « défi majeur » pour les élus locaux désireux de consacrer le développement local eu égard à la crise économique que traverse le pays.

« Contrairement aux élus locaux des années de la prospérité financière en Algérie, les élus actuels devront faire face à de nombreux défis, notamment économiques et juridiques, durant leur mandat électoral (5 années) », a soutenu Mokri dans son intervention lors d’une journée de formation au profit des élus de son parti à Blida.

Aussi, a-t-il recommandé aux élus locaux l’impératif de chercher des sources de revenus supplémentaires, notamment en se rapprochant des hommes d’affaires afin de les convaincre de la nécessité d’investir dans leur commune, ceci d’autant plus, a-t-il ajouté, que la wilaya de Blida « est réputée pour être un pôle industriel par excellence ».

Par ailleurs, le chef de file du MSP a exprimé sa désapprobation quant à la décision de l’Etat de recourir à la planche à billets pour financer le Trésor durant les cinq prochaines années, estimant que l’adoption de ce type de financement « doit se faire à court terme », tout en mettant en garde contre son impact négatif sur le pouvoir d’achat des citoyens .

L’autre « défi majeur, et non des moindres, pour l’élu local », a-t-il dit, est le « système juridique gérant les assemblées locales, dans lequel l’élu local est placé sous la tutelle +absolue+ du wali et du chef de daïra ». Un fait que Mokri a qualifié d’ »aberrant « .

D’où son appel à la révision de cette loi et à l’élargissement des prérogatives de l’élu local de manière à lui conférer le pouvoir de gérer les affaires de sa commune, estimant que « c’est là une revendication partagée par toutes les formations politiques. »

Dans un autre sillage, Abderrazak Mokri, qui a désapprouvé le « passage à tabac  » de certains médecins à l’hôpital Mustapha Bacha, pour avoir tenté de porter leur mouvement de protestation dans la rue, a estimé que l’Etat « ne peut pas continuer à régler les problèmes par la répression », « il se doit d’adopter le dialogue, ceci d’autant qu’il s’agit d’intellectuels et de l’élite de la société ».

Cette journée de formation, au profit des nouveaux élus locaux, a été encadrée par des cadres du MSP et d’anciens élus ayant déjà une expérience dans la bonne gérance des affaires des communes.