Les travaux de restauration des deux sites historiques à savoir le palais du Bey et la mosquée du Pacha seront lancés au plus tard au courant du mois de septembre, a-t-on appris hier de sources proches de la commission de l’urbanisme de l’APW. Nos sources indiquent qu’une convention pour la restauration du palais du Bey et la mosquée du Pacha, deux sites datant de l’époque ottomane, a été signée il y a plus d’un mois entre la Direction de l’urbanisme et de la construction et l’Agence turque de coopération et de développement (TIKA). Le groupe turc de droit algérien Tosyali Iron and Steel s’est proposé pour financer la restauration de ces deux sites, avec l’appui de TIKA. Sans se prononcer sur l’échéance de la fin des travaux de restauration des deux sites, l’ex- wali d’Oran avait affirmé qu’ils seront sans aucun doute prêts pour être intégrés dans les circuits touristiques de la ville d’Oran prévus pour les Jeux méditerranéens qu’abritera Oran en 2021. Nos sources indiquent que l’étude de restauration élaborée par des spécialistes turcs a été achevée. Les mêmes interlocuteurs signalent que les spécialistes de l’agence gouvernementale turque des sites archéologiques «TIKA » qui ont séjourné à Oran pendant une quinzaine de jours, l’année dernière, avaient procédé à un état des lieux du palais du Bey Mohamed El Kebir et de la mosquée du Pacha.
Cette opération a permis aux spécialistes d’élaborer une étude de restauration de ces deux sites qui s’inscrivent, tout comme la mosquée Ketchaoua d’Alger, dans le cadre d’un accord entre l’Algérie et la Turquie. Cet état des lieux concerne les aspects topographiques des deux sites par des techniques modernes utilisant le scanner de trois dimensions (3D) et le prélèvement d’échantillons de matériaux de construction pour une analyse physico-chimique avant d’élaborer une étude et lancer les travaux.
Le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, initiateur du projet, se charge de la gestion de l’opération avec l’implication et la consultation du ministère de la Culture dont relèvent les deux sites. Le palais du Bey, un édifice de l’époque ottomane à Oran remontant à la fin du 18e siècle, a été construit par Mohamed Ben Othmane El Kébir, selon des données historiques. S’étendant sur une superficie de plus de 5 hectares et comportant plusieurs pavillons, ce monument est classé patrimoine national. La mosquée du Pacha est l’un des plus prestigieux lieux de culte à Oran, d’une jolie architecture, édifiée en 1796 par le Bey Mohamed El Kébir sur ordre d’Hassan Pacha, Bey d’Alger. Elle est de forme octogonale et pavoisée de faïences avec un minaret surplombant toutes les habitations de haï Sidi El Houari, l’un des plus beaux minarets d’Algérie.
D’autre part, les mêmes sources signalent que l’Etat a consenti 1,6 milliard de DA pour la réhabilitation de 11 immeubles, six placettes et des passages pour piétons à l’intérieur du tissu urbain de Sidi El Houari. Le premier responsable de la wilaya avait à maintes reprises réitéré l’intention des pouvoirs publics de réhabiliter les vieux immeubles d’Oran et à leur tête les vieux quartiers de Sidi El Houari et Derb, entre autres.