La finance islamique peut être un levier important pour bancariser une frange de la population restée en marge du système bancaire et contribuer à diversifier les sources de finances de l’économie. Basée sur les fondements des transactions et produits financiers conformes aux principes de la charia, qui supposent l’interdiction de l’intérêt et de la spéculation, la finance islamique tend juste améliorer la liquidité des marchés en injectant plus de fonds et en attirant davantage d’investisseurs. Face à une conjoncture marquée par la rareté de la ressource, et à une demande en forte croissance, la réflexion pour l’introduction et le développement de nouveaux instruments de financement est indispensable et l’orientation vers la finance islamique n’est des alternatives souhaitable. Evoquant les perspectives d’évolution de la finance islamique en Algérie, le ministre a indiqué que le cadre légal et réglementaire en vigueur est adapté. Et pense que l’ouverture d’une fenêtre islamique est un moyen rapide pour le développement des instruments de la finance alternative. A ce sujet, il a affirmé que les banques publiques se sont, déjà, lancées dans cette voie. La finance islamique ne peut être que vivement accueillie par la société algérienne, car elle adhère aux principes de la charia islamique qui proscrit le taux d’usure (Riba) et prône le principe des trois P: le Partage des Pertes et des Profits de la part des contractants. Parmi les formules de financement figure El Mourabaha qui lie un client à une banque islamique autour d’un produit qu’il désire acquérir. La banque acquiert à son actif le produit qu’elle revend au client, avec toutefois une marge bénéficiaire. Une formule bancaire qui semble ne léser personne et qui ne peut être que salutaire pour tous.
L.Ammar