Selon les analyses de plusieurs experts algériens en TIC, le lancement de la technologie 3G dans le pays pourrait être bloqué par Algérie Télécom. Les atermoiements dans la résolution du dossier Djezzy ne serait qu’un prétexte pour justifier cet état des choses. Hichem Boulahbel (photo), directeur technique chez un hébergeur Internet installé en France, est du même avis. Il pense que le gouvernement a des craintes pour la survie de l’opérateur historique si la 3G est lancée.
Dans une déclaration contenue dans le journal El Watan, Hichem Boulahbel, explique que la 3G pourrait mettre en péril les 26000 salariés de l’entreprise, briser son hégémonie sur la fourniture Internet via ADSL dont sa survie dépend largement avec ses plus de 1 600 000 abonnés, enregistrés à partir d’une ligne fixe. Si la 3G est lancée « les Algériens vont sans doute ne plus utiliser la boucle locale d’Algérie Télécom pour leur ADSL, et adopter les clés 3G ou 3G+ qui vont leur permettre d’avoir un internet haut débit avec plus de 2Mbs sans passer par Algérie Télécom »
Pour Hichem Boulahbel, l’Etat algérien s’est mis « entre l’enclume et le marteau : laisser l’Algérie comme seul pays en Afrique où la 3G est absente, ou prendre le risque de voir le plus grand employeur des TIC du pays sombrer avec ses 26 000 salariés ».