C’est à un véritable choc entre deux spécialistes de la coupe, CRB et ESS, qu’on sera convié demain, à partir de 16h au stade du 5-Juillet (Alger), à l’occasion de la finale.
Cette finale sera à coup sûr historique, car elle opposera, pour la première fois à ce stade de la compétition, deux spécialistes qui ont réussi, par le passé, à décrocher, à eux seuls, treize fois ce trophée. Et si le Chabab se fixe l’objectif de rejoindre son adversaire du jour ainsi que l’USM Alger, autre spécialiste, au palmarès de victoires, Sétif, qui n’a jamais perdu une finale, veut en décrocher une huitième. L’enjeu est de taille aussi bien pour le CR B que pour l’ESS.
Le Chabab de Belouizdad a même dû faire des choix douloureux, en sacrifiant pratiquement le championnat par la mise de certains éléments au repos, comme contre le CA Batna, samedi dernier, quand Oussrir, Naïli, Aksas et Mameri en ont été dispensés. La sentence a été immédiate, puisque l’équipe s’est inclinée dans son jardin du 20-Août 1955 par deux buts à zéro devant ce mal-classé.
Certains n’ont pas compris cette décision, surtout que la victoire aurait permis au Chabab de se hisser à la première place du classement. Mais demain l’équipe va disputer une autre compétition. Avec le retour des titulaires, le CRB aura une toute autre allure et pourrait prétendre à un septième trophée pour marquer le 50e anniversaire de sa création. La situation de l’ESS est encore plus difficile avec une série de très mauvais résultats en championnat, se traduisant par un nul et trois défaites dans les quatre derniers matchs.
L’absence de certains joueurs, et notamment du buteur maison Aoudia, a été fortement ressentie. Mais même pour cette finale, le coach Alain Geiger devra composer sans la présence de certains éléments, à l’image du défenseur Diss dont la présence est incertaine. Toutefois, les Sétifiens, qui avaient tissé une belle histoire avec cette compétition, tiennent à être le premier club algérien à remporter huit fois ce trophée.
Pour cette quarante huitième édition de coupe, les vingt deux acteurs devront se lâcher afin de réconcilier le public avec le football d’antan, lorsque les Lalmas, Selmi, Arab, Mattem, Salhi et bien d’autres survolaient les finales par leur talent. Jouer sous les regards du président de la République et les invités de marque de la FAF, à savoir le président de la FIFA, Sepp Blatter, et le président de la CAF, Issa Hayatou, devrait être source de motivation supplémentaire pour tout joueur imbu de professionnalisme.
F. B.