Fin du jumelage algéro-espagnol dans l’aviation civile, La sécurité aérienne dans l’air du temps

Fin du jumelage algéro-espagnol dans l’aviation civile, La sécurité aérienne dans l’air du temps
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Fin du jumelage algéro-espagnole. Même si le monde a connu une crise économique aigüe, elle n’a pas influé sur le trafic aérien. En ce sens que 20.000 avions transportent 4 milliards de voyageurs par an. Le trafic génère pas moins de 6.000 milliards de dollars. Des chiffres appelés à augmenter avec la hausse démographique dans le monde.

Dès lors, le problème de sécurité des passagers continue à se poser, notamment depuis les crashs à répétition depuis plusieurs années faisant des centaines de victimes. C’est d’ailleurs dans ce cadre que s’est inscrit le jumelage entre l’Algérie et l’Espagne en matière de sécurité aérienne, en application du programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association avec l’Union européenne. Un jumelage qui a commencé en 2013 et qui s’achève aujourd’hui.

Un jumelage, selon les chefs de projet, qui a atteint 100% de ses objectifs et dans les délais qu’il s’est imparti. Il s’agit en fait de se conformer pour la partie algérienne aux règles instituées par l’Organisation internationale de l’aviation civile. De ce jumelage, il en a résulté l’élaboration du projet de loi amendant celui de l’aviation civile qui sera présenté demain devant l’Assemblée nationale par le ministre des Transports. Mais aussi un plan national de sécurité ainsi que des instruments de gestion.

Selon le chef de la délégation de l’Union européenne, Marc Skolli, ce jumelage a pour but d’amélioration de la gestion de l’aviation civile. Il s’est décliné en deux phases. La première s’est vue attribuer une enveloppe financière de 20 millions d’euros, tandis que la deuxième et qui est relative à la modernisation du secteur s’est vue débloquer la bagatelle de 13 millions d’euros.

LG Algérie

Pour sa part, l’ambassadeur d’Espagne, Alejandro Polanco, le concept de jumelage ne signifie nullement qu’une partie supplante l’autre. Il s’agit au contraire pour les administrations de l’aviation civile des deux pays de se connaître, de partager leurs connaissances, de se connaître sur le plan humain. « Nous gérons les mêmes problèmes dans la même région », dira-t-il en réponse à une question de L’Éconews de savoir ce que pouvaient apprendre les Espagnols aux Algériens en matière de sécurité aérienne qu’ils ne sachent déjà. Surtout qu’en la matière notre pays est très rigoureux.

Par ailleurs, le même diplomate indiquera que son pays a deux autres jumelages avec l’Algérie. L’un concernant la sécurité routière et l’autre en relation avec l’autorité de régulation du gaz et de l’électricité.

Interrogé par L’Éconews sur la récurrence des accidents et des crashs d’avions comme conséquence de l’émergence de par le monde des compagnies low cost, dont le projet de loi qui sera débattu demain en prévoit la création, le ministre des Transports ne le niera pas. Toutefois, il a préféré parler de prévention, de levée de pression des équipages de ces compagnies qui font des sauts de puces, sans discontinuer. « Ces compagnies ne doivent pas faire passer la rentabilité avant la vie des passagers. Amar Ghoul indiquera que l’achèvement de ce jumelage ne signifie nullement la fin des problèmes de sécurité aérienne. Selon lui, le monde est en développement continu avec l’apparition de nouvelles technologies. Par conséquent, il s’agit d’être vigilant et de toujours essayer de trouver des solutions aux problèmes qui risquent de surgir.

Ce jumelage a mobilisé 70 experts et permis la formation de 160 cadres algériens. La rencontre qui s’est déroulée aujourd’hui à la résidence Djenan El Mithak a été marquée par la présence des chefs de groupes parlementaires siégeant à l’APN. D’ailleurs, en marge de la réunion, Amar Ghoul n’a pas hésité à aller vers Lakhdar Benkhellaf (chef du groupe parlementaire de l’Alliance de l’Algérie verte) pour aborder les questions politiques et l’inviter, avec la coordination à se mettre autour de la table de dialogue.

Faouzia Ababsa