Le sulfureux fondateur de la plateforme de téléchargement Megaupload est accusé d’être l’architecte d’un vaste pillage en ligne. Il encourt une lourde peine en cas de condamnation aux Etats-Unis.
L’audience d’extradition du fondateur de Megaupload.com Kim Dotcom devant la justice néo-zélandaise a pris fin mardi, rapprochant un peu plus de son terme son long combat judiciaire pour éviter d’être envoyé aux Etats-Unis. La Cour de district d’Auckland examine depuis dix semaines la demande américaine d’extradition de Kim Dotcom alors que l’audience était prévue pour quatre semaines, un retard imputable aux batailles juridiques prolongées que se sont livrées les parties.
L’affaire dure depuis plus de quatre ans. Elle avait éclaté en janvier 2011 lorsque la police néo-zélandaise avait mené un spectaculaire raid matinal au domicile luxueux de cet Allemand de 41 ans – de son vrai nom Kim Schmitz. Le département américain de la Justice et le FBI l’accusent d’être l’architecte d’un pillage en ligne à grande échelle grâce à Megaupload, son emblématique plateforme de téléchargement direct qui a été fermée par la justice américaine.
Kim Dotcom qualifie Washington de « tyran »

Kim Dotcom et trois anciens de Megaupload – Finn Batato, Mathias Ortmann et Bram van der Kolk – sont accusés d’avoir retiré 175 millions de dollars de profit et entraîné plus d’un demi-milliard de dollars de pertes pour les ayants droit des oeuvres musicales, films et autres produits piratés.
Recherché pour fraude, racket et blanchiment, Kim Dotcom se défend de toute infraction, en se présentant comme un entrepreneur du net. Il encourt 20 ans de prison en cas d’extradition et de condamnation aux Etats-unis.
Kim Dotcom accuse les autorités américaines de mener contre lui une vendetta à l’instigation des influents studios hollywoodiens. « Mon équipe de défenseurs a démontré combien les accusations américaines portées contre moi sont peu fiables, malveillantes et non éthiques », a-t-il dit dans un tweet mardi. « Ils ont mis au grand jour un tyran, laid et sale ». Le jugement du tribunal néo-zélandais sera rendu à une date qui n’a pas encore été déterminée.
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