Fin de l’anonymat pour les criminels : l’annonce du ministre de la Justice fait réagir [vidéo]

Fin de l’anonymat pour les criminels : l’annonce du ministre de la Justice fait réagir [vidéo]

Dans une déclaration au ton ferme et sans détour, le ministre de la Justice, Lotfi Bouzgham, a annoncé un changement de cap majeur dans le traitement médiatique des crimes graves. En levant l’anonymat sur les criminels. Une décision qui, à peine prononcée, a déjà provoqué une vague de réactions à travers l’opinion publique. 

Face aux députés du Conseil populaire national, le ministre a déclaré que les auteurs de crimes graves pris en flagrant délit verront désormais leur identité révélée publiquement. « Celui qui est pris avec un million et demi de comprimés ne mérite pas qu’on le protège. Le peuple doit savoir qui il est », a-t-il asséné dans une intervention marquée par un ton à la fois indigné et résolu.

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La volonté affichée est de responsabiliser les auteurs de crimes lourds. Ainsi, briser l’omerta autour de leur anonymat, lorsqu’il ne fait aucun doute sur leur culpabilité. Une mesure aussi symbolique que politique, au cœur d’une offensive législative plus vaste contre les trafiquants de drogue et les criminels.

Révéler l’identité des criminels : un changement de paradigme annoncé par le ministre de la Justice

Le ministre n’a pas laissé de place au flou. Pour lui, il ne s’agit pas de pointer du doigt des suspects ou de violer la présomption d’innocence. Mais bien de dévoiler l’identité de ceux « pris en flagrant délit » pour des actes « indiscutablement qualifiés de crimes graves ». Cette nuance pose les jalons d’un changement profond dans la relation entre justice et opinion publique.

Cette démarche se veut à la fois dissuasive et éducative. Montrer les visages des trafiquants ou des délinquants majeurs, c’est aussi, dans l’esprit du ministre, permettre à la société de mieux saisir l’ampleur de certaines menaces. Une posture qui tranche avec la tradition judiciaire algérienne, généralement plus réservée sur ce type d’exposition médiatique.

Analyses préventives, fermeture d’hôtels complices… Une offensive législative contre les stupéfiants

Par ailleurs, cette déclaration s’inscrit dans une stratégie plus globale. Le ministre a également défendu devant les parlementaires un projet de loi ambitieux. Portant sur la prévention et la répression de l’usage et du trafic de drogues et de substances psychotropes.

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Et ce, pour protéger la sécurité nationale, préserver la santé publique. Ainsi que pour endiguer l’emprise croissante des drogues, en particulier chez les jeunes. Cela inclut :

  • Fermeture des établissements complices : les hôtels transformés en lieux de trafic pourraient être fermés sur décision judiciaire.
  • Dépistage obligatoire dans les recrutements : les candidats aux postes dans le secteur public ou les institutions d’intérêt général devront fournir des tests négatifs de consommation de drogues ou de psychotropes.
  • Analyses préventives en milieu scolaire : des tests périodiques de détection pourront être réalisés chez les élèves, avec l’accord des représentants légaux ou d’un juge pour mineurs.
  • Accompagnement thérapeutique plutôt que judiciaire : en cas de test positif, l’élève ne sera pas poursuivi, mais orienté vers un protocole de soins médical et psychologique.

Enfin, « La lutte contre la drogue ne peut se résumer à la répression », a affirmé le ministre. En insistant sur la nécessité d’un traitement multidimensionnel. Législatif, éducatif, social et médical.

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