Le Premier ministre britannique a souligné la détermination du Royaume-Uni à aider l’Algérie dans sa lutte antiterroriste.
Le Premier ministre britannique, David Cameron, a achevé, jeudi dernier, sa visite de travail de deux jours, la première du genre en Algérie. Le contexte de ce déplacement a fait que l’aspect sécuritaire a dominé les débats des rencontres qu’a eues le Premier ministre britannique avec son homologue Abdelmalek Sellal et le Président Bouteflika.
Alger et Londres ont d’ailleurs décidé de lancer un partenariat de sécurité stratégique. «Tout en s’appuyant sur la coopération déjà existante entre les deux pays, le nouveau partenariat stratégique devrait hisser les relations bilatérales à un niveau supérieur», a déclaré M.Cameron, ajoutant que ce partenariat rapprochera de hauts conseillers dans le domaine militaire, de sécurité et du renseignement, dirigé par le conseiller pour la sécurité nationale du Royaume-Uni, Sir Kim Darroch, et son homologue algérien.
Le but étant d’identifier les domaines où les deux pays pourront faire davantage ensemble et apporter ce qu’a qualifié M.Cameron de «réponse dure, patiente et intelligente», nécessaire pour parer à la menace terroriste. David Cameron a souligné, à l’occasion de cette visite, la détermination du Royaume-Uni à aider l’Algérie dans sa lutte antiterroriste. «Lorsque le terrorisme se développe dans différentes parties du monde, il atteint nos peuples et nos intérêts non seulement dans ces parties du monde, mais également chez nous, dans notre pays», a-t-il déclaré.
«La menace terroriste d’Al Qaîda à laquelle nous sommes confrontés dans certaines régions du Pakistan, du Yémen ou de Somalie, est nettement plus grande que le terrorisme d’Al Qaîda qui se développe au Mali», a poursuivi le Premier ministre britannique.
«Mais dans la mesure où elle grandit, nous ne devrions pas l’ignorer, nous devrions travailler en partenariat pour essayer de la combattre», a-t-il ajouté.
Cependant, si l’aspect sécuritaire a dominé les débats, les questions économiques n’ont pas été occultées pour autant.
Selon les statistiques fournies par le Cnis, les échanges entre l’Algérie et la Grande-Bretagne ont été d’environ 3,4 milliards de dollars en 2011. Ils situent loin derrière la France et la Chine. La Grande-Bretagne a été classée 9e client de l’Algérie (13e en 2010), avec près de 2,4 milliards de dollars, et son 13e fournisseur avec près d’un milliard de dollars. Aussi, la Grande-Bretagne entend investir le marché algérien qui constitue une véritable niche financière en ces moments de crise européenne. C’est ce qui explique la nomination de Lord Risby en tant que représentant spécial du Premier ministre pour le partenariat économique avec l’Algérie.
Le Royaume de Grande-Bretagne compte réaliser «un nombre important» de projets d’investissement en Algérie pour renforcer davantage les relations économiques entre les deux pays, a indiqué Lord Richard Risby, qui a fait partie de la délégation du Premier ministre, Davis Cameron.
«Nous avons convenu d’un nombre important de projets d’investissements algéro-britanniques que nous espérons réaliser en Algérie», a souligné Lord Risby à l’issue d’un entretien avec le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M.Chérif Rahmani.
Qualifiant son entretien avec M.Rahmani de «très enrichissant», le responsable britannique, a également souhaité que ces projets contribueraient à renforcer davantage les relations économiques algéro-britanniques.
Sur un autre plan, Lord Risby a annoncé la création, par le British Council, d’un centre d’enseignement de la langue anglaise en vue de la développer en Algérie. Ce centre d’enseignement de la langue anglaise en Algérie «vise à appuyer et encourager la langue anglaise et satisfaire la demande de plusieurs jeunes Algériens».