Au niveau du CHU Mustapha, les patients peuvent souffler. Les infirmiers, les aide-soignants, les sages-femmes et autres anesthésistes ont repris leurs activités.
«Cette fois-ci, c’est la bonne », lance cette jeune fille. A cause de ce débrayage, l’opération chirurgicale que devait subir sa mère qui souffre d’une appendicite a été déprogrammée à plusieurs reprises. Après le bilan sanguin, les radiographies, le scanner, l’intervention se fera au service de chirurgie générale aujourd’hui. Plus bas, au service ophtalmologie, un paramédical a indiqué que toutes les programmations reportées pour cause de grève ont été prises en charge.
La reprise du travail des paramédicaux à l’échelle nationale a été motivée, selon le secrétaire du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Kamel Touri, par la signature d’un procès-verbal avec le ministère de la Santé. La rencontre avec le ministre de la Santé a ainsi abouti à l’intégration de tous les paramédicaux suspendus et ceux ayant fait l’objet de sanction administrative locale. Certains points du statut des paramédicaux, comme la suppression des deux postes de chef d’équipe et de surveillant médical ont été revus. Dans l’ancien, il y avait quatre postes pour l’infirmier spécialisé à savoir le chef d’équipe, le surveillant d’unité, le surveillant médical et le coordinateur.
L’autre point discuté est le poste de l’infirmier breveté qui n’a pas bénéficié d’un reclassement. Les autres catégories (aide-soignant, aide-soignant principal) ont bénéficié d’une catégorie surtout pour ceux ayant capitalisé une dizaine d’année d’expérience dans le même service. Concernant le régime indemnitaire, une commission ad hoc a été installée pour finaliser ce dossier. « Il s’agit de demander un bon pourcentage d’augmentation pour pourvoir vivre dignement », dira M. Touri. « Les travaux de cette commission ont débuté avant hier », a rappelé ce responsable. Les paramédicaux rencontrés dans les services et dans l’enceinte de l’hôpital Mustapha ont exprimé leur satisfaction.
« Toutes les activités des paramédicaux ont repris normalement dans tous les services », ont-ils expliqué. La place centrale du CHU qu’ils ont occupée durant deux jours est désormais réinvestie par les médecins résidents. Ces derniers sont en grève depuis trois semaines.
