Les salariés de l’usine d’Arcelor-mittal Annaba ont cessé leur mouvement de grève après un accord entre le syndicat et la direction sur la reprise des négociations salariales, a indiqué mercredi à l’AFP un responsable syndical.
« Tous les grévistes ont repris le travail à 17H00 (16H00 GMT) à l’issue d’une réunion entre le syndicat et le PDG Vincent Le Gouic », a déclaré le secrétaire général du syndicat Smaïn Koudria.
« Le PDG s’est engagé à reprendre les négociations sur les salaires le 18 octobre, assurer la sécurité sur les sites de travail et à régler le problème lié à la situation des personnels des sous-traitants », a-t-il ajouté.
L’usine était paralysée mercredi par une grève générale lancée suite à des débrayages spontanés lundi et mardi.
Les grévistes réclamaient la réouverture des locaux de leur syndicat d’entreprise, la reprise des négociations sur des augmentations des salaires et primes, ainsi que l’intégration de personnels des sous-traitants comme il était convenu avec la direction les 3 et 5 août.
Le siège du syndicat avait été fermé et les négociations sur les augmentations suspendues en raison de tensions entre le syndicat et le comité de participation (CP), composé de travailleurs élus par leurs pairs, sur des questions de « représentativité ».
Le CP conteste la représentativité du syndicat d’entreprise affilié à la puissante Union générale des travailleurs algériens (UGTA)
L’usine d’ArcelorMittal dans la région d’Annaba (600 km à l’est d’Alger) emploie 6.000 travailleurs pour une capacité de production de 2 millions de tonnes d’acier liquide annuelles.
Ce complexe est une ancienne propriété de l’Etat algérien rachetée à 70% en octobre 2001 par l’Indien Ispat, du groupe Mittal.
Il a déjà été affecté en 2010 par deux grèves générales, en janvier, d’une durée de neuf jours, puis en juin avant que le tribunal d’El Hadjar n’ordonne la reprise du travail.