Fin de la 7e visite du Medef à Alger L’investissement porteur, ce n’est pas pour «l’immédiat»

Fin de la 7e visite du Medef à Alger L’investissement porteur, ce n’est pas pour «l’immédiat»

Karim Djoudi, ministre des Finances, lors de sa rencontre hier avec les membres de la délégation du Medef, a affirmé sa «disponibilité à répondre à leurs attentes dans le cadre des lois et règlements du pays».

Ainsi, après une présentation de l’évolution de la situation économique et financière du pays ainsi que du cadre régissant les investissements en Algérie, le premier argentier du pays a répondu aux questions des membres de la délégation, qui ont notamment porté sur les aspects fiscaux, douaniers ainsi que ceux liés au transfert de dividendes et aux crédits documentaires au titre des opérations d’importation, a indiqué hier un communiqué du département des Finances.



Cette visite à Alger de la délégation du Medef International, selon ses représentants, s’inscrit dans le cadre de la prospection de nouveaux partenariats avec les opérateurs économiques nationaux et de l’amélioration des perspectives de coopération économique entre les entreprises des deux pays. Pourtant, les entreprises étrangères et particulièrement françaises sont souvent critiquées sur la nature de leurs investissements en Algérie où prime l’activité purement commerciale sur celle de l’investissement proprement dit créateur de richesses et d’emploi. Un constat que le président du conseil de chefs d’entreprise France-Algérie, J.M. Dauger, au même titre d’ailleurs que le patron du FCE, Rédha Hamiani, tentera de justifier en affirmant que «l’investissement que nous recherchons tous ne peut pas s’exécuter dans l’immédiat». Quand ? Il ne le dira pas, pas plus qu’il ne dira pourquoi les investissements français ne peuvent pas «s’exécuter dans l’immédiat». Ce qui forcément sous-entend que d’ici là, l’Algérie devra se contenter d’être la poule aux œufs d’or à travers la commercialisation des produits français dont la majorité sont fabriqués dans des industries françaises délocalisées en Asie essentiellement.

Par Lynda Naili Bourebrab

Quand Chevènement se veut donneur de leçons

L’ancien ministre français, Jean-Pierre Chevènement, président de l’Association France-Algérie, a appelé hier à «faire bouger les lignes» entre la France et l’Algérie pour «regarder ensemble» vers l’avenir. Affirmant que «nous sommes deux grands pays qui doivent être capables, l’un et l’autre, d’assumer tout le passé et regarder ensemble vers l’avenir», a-t-il relevé dans un entretien accordé à l’APS. Pour l’ex- ministre français, «il ne sert à rien d’entretenir les braises d’un passé douloureux».

Le président de l’Association France-Algérie a par ailleurs, estimé que l’Algérie pourrait contribuer à travailler à cette amitié «par quelques décisions symboliques». S’agissant des massacres du 17 octobre 1961, il dira que seule la reconnaissance officielle de ces faits «fera progresser la conscience». Sur la question de la libre circulation des personnes entre la France et l’Algérie, Chevènement expliquera que le durcissement des lois régissant cette question est venu suite au «détournement des visas en vue de nourrir une immigration irrégulière», appelant, «les étrangers non-résidents comme les résidents et donc ils doivent respecter la loi républicaine».