La gestion de l’eau potable à Oran sera reprise par une filiale de l’Algérienne des eaux (ADE) après l’expiration du contrat de la firme espagnole AGBAR, a-t-on appris de bonnes sources.
En effet, le ministère des Ressources en eaux (MRE) a mis fin au contrat de gestion déléguée du service public de l’eau à Oran, confiée en 2008 à la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran SEOR-SPA, indique-t-on de mêmes sources qui précisent que désormais, la gestion de l’eau potable sera confiée à hauteur de 95% à la filiale ADE qui aura à gérer à la fois les grands transferts (MAO et La Mactaa) et l’alimentation en eau potable du groupement urbain d’Oran (GPO). Toutefois, a-t-on encore expliqué, l’assistance technique va être assurée par la SEOR.
Il y lieu de souligner que le contrat de la société espagnole dont la société mère AGBAR gère l’eau potable et l’assainissement de plusieurs métropoles dans le monde, a expiré il y a trois mois. Selon toujours nos mêmes sources, la décision de résiliation du contrat à l’opérateur ibérique aurait été prise à l’issue de la réunion qui avait regroupé lundi dernier le ministre des Ressources en eaux, M. Necib Hocine et des cadres dirigeants de la SEOR.
Par ailleurs, selon une source proche de la SEOR, les responsables de cette dernière auraient émis le vœu de se voir accorder une période de transition d’au moins deux (2) années avant de formaliser la décision.
La SEOR qui de l’avis de beaucoup d’Oranais a fait preuve de professionnalisme dans la gestion du liquide précieux, particulièrement ces toutes dernières années, à la faveur surtout de la modernisation des équipements et la célérité dans beaucoup de cas des doléances des citoyens, a placé la barre très haut dans la prise en charge et le management de la mission de distribution de l’eau potable et de l’assainissement.
L’ADE qui reprend ainsi ses billes, elle qui avait perdu le monopole de la gestion de l’eau au profit de son concurrent espagnol, est appelée à faire preuve de la même rigueur professionnelle affichée par les cadres espagnols durant les 5 ans qu’aura duré la gestion déléguée qui leur avait été confiée en 2008 par les plus hautes autorités du pays. C’est le seul gage à même de lui permettre de gagner la confiance de ses clients. Les cadres de l’ADE sauront-ils relever le défi ?
Farah Hasni