Les syndicats de l’Education nationale ont voulu marquer la journée du Savoir, (Youm EL Ilm), célébrée aujourd’hui, le 16 avril, comme chaque année, par plusieurs mouvements de grèves. Au moins cinq dossiers risquent de compromettre les examens officiels (Baccalauréat et BEM). I l s’agit du statut particulier, les primes de zone, le dossier de logement de fonction pour les régions du Sud, les oeuvres sociales ainsi que la médecine du travail.
Plusieurs grèves ont été donc enclenchées avec pour principale revendication, la réouverture des négociations sur le statut 240/12 des fonctionnaires du secteur. Le Cnapest, (Conseil nationale autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique) qui agite les établissements depuis hier, appelle à la révision du statut particulier, l’ouverture du dossier de la médecine du travail et de postes aménagés, la régularisation des enseignants du technique en les intégrant dans leur catégorie de base ou en qualité d’enseignants du secondaire, et leur permettre de bénéficier de la promotion et l’intégration, notamment en tant que formateurs, selon l’ancienneté exigée pour ces postes et le règlement de la situation financière des enseignants principaux. Le syndicat plaide aussi pour la régularisation des enseignants du Sud, l’accès au logement de fonction et l’accélération de la mise en place de la commission chargée des oeuvres sociales.
Le Snapest, de son côté, devrait décider aujourd’hui, de la date et de la forme de la protestation. Par ailleurs, les enseignants des wilayas du Sud et des Hauts- Plateaux, qui demandent le calcul des primes et des indemnités selon le salaire de base, reconduisent leur mouvement de grève de trois jours par semaine à l’appel de l’UNPEF (Union nationale des personnels de l’enseignement et de la formation). Les intendants aussi, à l’initiative de l’UNPEF, aiguisent leurs armes et menacent de boycotter les examens. Ils observent depuis hier, une grève nationale jusqu’au 17 avril prochain, cette action est organisée conjointement, avec les directeurs et proviseurs des lycées qui se poursuit avec un taux de suivi dépassant les 75 % au niveau national, indique l’Union dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
La commission des intendants appelle également, à un arrêt de travail mercredi prochain, et à des rassemblements devant les directions de l’éducation à travers toutes les wilayas du pays. A un mois et demi des examens officiels, la situation s’annonce chaotique sachant que l’Union nationale des parents d’élèves (Unape) s’est exprimée cette semaine, en lançant un appel aux syndicats des enseignants à faire preuve de » nationalisme » exprimant son rejet catégorique de «toute machination à des fins politiques » qui prendrait en otage les élèves, au moment où ces derniers sont sur la dernière ligne droite avant les examens de fin d’année. L’appel de L’Union des associations des parents d’élèves fait suite à celui du ministre de l’éducation Baba Ahmed, qui avait demandé jeudi dernier, aux syndicats de placer l’intérêt des élèves au dessus des considérations corporatistes.
Le cycle des grèves va se poursuivre hélas, avec le débrayage du CLA, (Conseil des lycées d’Algérie), qui exige des promotions automatiques tous les cinq ans, avec réduction du volume horaire, la réduction de la durée d’avancement, l’intégration des Ptlt en tant que PES et des corps communs comme fonctionnaires du secteur de l’éducation, la création de postes aménagés et le droit à une année sabbatique tous les cinq ans, et ce, à partir de mercredi prochain.
R. A.