Film Larbi Ben M’hidi : les révélations fracassantes du réalisateur

Film Larbi Ben M’hidi : les révélations fracassantes du réalisateur

Le réalisateur, Bashir Derrais, a livré ce samedi 29 mai 2021, de nouvelles révélations concernant son film « Larbi Ben M’Hidi ». Dans une déclaration au quotidien arabophone Echorouk, le réalisateur a déploré le fait d’être contraint à recourir à des subterfuges afin de pouvoir diffuser son film, affirmant qu’il est en train de chercher les moyens lui permettant de le diffuser devant des journalistes.

Et ce, après la censure de son projet cinématographique à la suite de son visionnage par une commission composée de représentants des ministères de la Culture et des Moudjahidines, qui l’a jugé « inapproprié ». Derrais déplore cette interdiction et se dit « triste d’avoir dû recourir à des méthodes secrètes afin présenter le travail aux journalistes, comme si nous étions revenus à l’époque de la Seconde Guerre mondiale ».

Le réalisateur a réfuté ce que la ministre de la Culture, Malika Bendouda, a déclaré récemment, à savoir que le film serait prochainement diffusé, soulignant que l’accord qui a été conclu entre lui et le ministère des Moudjahidines a été réglé sur plusieurs points, cependant, le désaccord existe toujours en ce qui concerne les scènes du Congrès de la Soummam et celles en lien avec Albane Ramdane ».

« Je ne tuerai pas Abane Ramdane une deuxième fois »

Le réalisateur a indiqué, au même journal, qu’il ne renoncera pas et n’abandonnera pas son script original ni les références à ce congrès et au révolutionnaire Abane Ramadane. Il a également souligné que le martyr « Abane a été tué une fois, et je ne vais pas le tuer pour la deuxième fois ».

« Je ne participerai pas à son assassinat », a-t-il lancé, d’autant que les faits mentionnés dans le film peuvent être retrouvés au Musée National du Moudjahid, et constituent un sujet de débat entre les historiens. Le réalisateur a exprimé son incompréhension à ce sujet, car ces événements sont ouvertement discutés dans les médias et à travers les livres, et s’interroge pourquoi « il serait interdit de produire un film concernant ce même thème ?

Cependant, Bachir Derrais a déclaré que les négociations entre lui et le ministère des Moudjahidines ne sont pas terminées, et que les portes sont toujours ouvertes pour parvenir à un accord afin de permettre la projection du film qu’une grande partie des Algériens attend de voir depuis plus de deux ans.

L’artiste aux multiples casquettes, dont producteur, scénariste, acteur et réalisateur, a conclu ses propos en disant « qu’il serait préférable de permettre la projection du film, et de laisser les gens juger par eux même la qualité du contenu et mettre fin à cette politique ».