Plus de 2.600 génisses ont été importées par des éleveurs durant le seul mois de janvier, a indiqué mercredi le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, qui constate un engouement chez les éleveurs pour développer cette filière.
« Plus de 2.600 génisses sont entrées sur le marché national durant le seul mois de janvier 2012 », a déclaré le ministre lors d’une émission de la Radio nationale. Ce chiffre s’ajoute aux 66.000 génisses importées par les opérateurs privés durant les quatre dernières années.
M. Benaïssa note l’existence d’une « forte demande » exprimée par les éleveurs qui veulent investir dans ce domaine. Cela signifie aussi que « la confiance est revenue chez les agriculteurs suite au dispositif incitatif mis en place », a-t-il ajouté.
Le lait est considéré comme produit stratégique auquel l’Etat accorde une grande importance au même titre que les céréales, la pomme de terre, lesذ viandes, les dattes et l’huile d’olive. L’Etat donne une priorité à la filière lait à travers des mesures incitatives importantes au profit des éleveurs, des collecteurs, des transformateurs et récemment même des producteurs de certains aliments de bétail comme le maïs et la luzerne. Bien que la filière ait connue une « véritable amélioration », l’Algérie « n’a pas encore atteint le niveau souhaité » en matière de production de lait local, reconnaît le ministre soulignant que cela prendrait du temps eu égard aux révisions nécessaires qu’il fallait entreprendre dans la structure de cette branche.
La consommation nationale de produits laitiers est estimée à 5 milliards de litres par an dont une moyenne de 2,5 milliards de litres sont produits localement. L’augmentation du cheptel bovin et les mesures incitatives accordées par l’Etat a eu un effet positif sur la collecte du lait cru qui a atteint 572 millions de litres en 2011, en hausse 46,66% par rapport à 2010, l’objectif étant d’arriver à 700 millions de litres en 2012.
L’Etat veut, à travers la politique du renouveau agricole et rural, développer la production nationale pour réduire sa facture d’importation de la poudre de lait qui atteint en moyenne 750 millions de dollars par an.