La mise en place d’un nouveau dispositif par l’ONIL déterminant les modalités d’approvisionnement en poudre de lait subventionnée et les conditions de production et de distribution de lait pasteurisé conditionné en sachet plastique polyéthylène (LPC) conséquemment à la crise qui a secoué la filière a suscité des réserves de la part des transformateurs privés.
En effet, la décision prise par l’ONIL de distribuer à part égale la poudre importée entre les 15 laiteries étatiques et les 88 laiteries privées a soulevé des inquiétudes chez les producteurs privés qui se disent pénalisés par cette entreprise. Le dispositif en question stipule que « toute laiterie conventionnée comme partenaire (de l’ONIL) devra préciser les quantités de LPC qu’elle s’engage à distribuer quotidiennement dans sa wilaya d’implantation et éventuellement dans d’autres wilayas ». Aussi, les transformateurs sont également appelés à « donner des informations sur les moyens « propres et/ou distributeurs subventionnés » qu’ils comptent mettre en œuvre pour la distribution, et présenter, trimestriellement, un état récapitulatif des quantités de lait demi-écrémé fabriquées et distribuées à partir de poudre de lait subventionnée. La Fédération agroalimentaire relevant de la Confédération des industriels et des producteurs algériens (CIPA) qui a dénoncé la démarche de l’Office a, dès l’annonce de ce dispositif, décidé de réunir l’ensemble des acteurs privés de la filière adhérents dans l’objectif de trouver un terrain d’entente quant à l’action à entreprendre.
La réunion qui eu lieu le 7 décembre a abouti, en définitive, au rejet du nouveau dispositif de l’ONIL. La Fédération a, par conséquent, pris la décision de saisir, par écrit, le ministre de l’Agriculture à l’effet de demander le report de la date impartie pour le retrait du nouveau cahier des charges auquel ils doivent se soumettre désormais pour intégrer le dispositif en question pour demander un délai supplémentaire de dix jours afin de permettre aux transformateurs de se préparer à cette éventualité.
M. Abdelwahab Ziani, président de la Fédération estime, à ce propos que, le cahier des charges risque de mettre en faillite certaines laiteries sommées de collecter du lait cru alors que la production est du ressort des éleveurs d’autant plus que le nouveau dispositif précise qu’à partir de janvier prochain, l’approvisionnement des laiteries publiques ou privées en poudre de lait sera conditionné par le préalable de la collecte du lait cru. Une mesure qui inquiète les transformateurs affilés à la CIPA. Pour rappel, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a déclaré, récemment, que la non-implication des laiteries dans la collecte du lait frais, et l’utilisation du lait subventionné dans les crèmeries et fromageries était à l’origine de la crise du sachet du lait.
Le Dr. Rachid Bénaïssa dira, à ce sujet que la filière lait sera réorganisée et les transformateurs de lait seront soumis à de nouveaux cahiers des charges, aux critères biens déterminés, axés sur la rationalité, le professionnalisme et la transparence où chaque acteur de la chaîne trouvera ses intérêts et libre à lui, d’adhérer ou pas à cette démarche. Il a affirmé, par ailleurs que ceux qui ne cse onformeront pas à cette démarche seront sanctionnés tout en insistant sur la nécessité de créer les conditions censées garantir la durabilité de l’activité et de la production par l’augmentation des capacités nationales de production du lait cru.
D.Akila.